Avez-vous le cœur fragile…?

Croyez-vous encore au père Noël?

Craignez-vous par-dessus tout de voir vos illusions brisées ?

Si c'est le cas, sachez que les auteurs (hum…) ne peuvent être tenues pour responsables de la tenue "choking!", outrageante, indécente… (les limites de notre voc s'arrête là) de Subaru et Seishiro.

Bah, 'faut les comprendre, la fin du monde est finie…

The double chan

 

 

INTRO/

31 décembre 1999

Tokyo

_"Cela fait 4 ans, n'est-ce-pas?

_…

_Tu as bien grandi… depuis l'année de la promesse.

_…

_Pour un perdant, je trouve bien étonnant que tu aies encore l'audace de me défier…

_Je n'ai pas perdu, Seishirou-san: je ne pouvais pas gagner ce pacte…

_Et pourquoi?

_Parce que tu ne voulais pas que je le gagne. Et tu étais à la fois un participant et l'arbitre…

_Si je te connaissais moins, je jurerais que tu m'accuses de tricherie.

_Tu ne me connais plus. J'ai changé en 4 ans.

_Pas moi… Et tu prêt à mourir, Subaru-kun?

_Autant que toi!"

Ils s'élancent…

Une fine silhouette blanche, un long manteau noir

Le Ciel contre la Terre

La poussière se soulève et masque la vue…

Masque l'instant où Kamui s'écroule dans le sang de Fuuma. Il a gagné. Il pleure.

Au sol, deux figures enlacée. Le long manteau noir vole au vent. Le kimono est taché de sang.

Ce prologue sérieux (qui a dit "foireux"???) vous a été offert avant d'arriver ds les bas-fonds de la perversion humaine.

 

 

CHAPITRE 1

(tout le monde est encore là?)

 

2mars 2000

Hôpital X (c'est pour empêcher les fans d'aller leur demander des n'othographes z'alors qui sont sensés participer à une fanfic…)

L’infirmière de service poussait son chariot dans le couloir calme et silencieux. Au fur et à mesure qu’elle entrait dans les chambres pour y déposer le repas du soir, sa charge s’allégeait. Et pourtant, plus elle se rapprochait du fond du couloir, plus sa démarche s’alourdissait et son expression se dégradait. Car dans la dernière chambre à droite au fond du couloir il y avait... Eux.

Chambre 214 : sourire radieux. Mais oui madame Bleuvron, dans une semaine vous serez sortie. Bon appétit!

Chambre 213 : sourire déjà moins radieux. Hé oui madame Paturin, c’est encore de la purée de céleri. C’est cela... Mais pour vous plaindre à la direction faudrait déjà être en état de vous traîner jusqu’au bureau, alors en attendant mangez pour prendre des forces!

Chambre 212 : l’appréhension transparaissait de plus en plus sur son visage. Elle ne répondait plus que distraitement, manifestement tourmentée par quelque chose de plus préoccupant que les discriminations de Mr Lescuret, lequel trouvait anormal que sa ration de purée déborde dans le récipient de ce qui était défini comme de la mousse au chocolat, à laquelle elle se mélangeait. De toute façon quand vous l’avez ingéré, si vous croyez que dans votre estomac y a un compartiment à purée et un compartiment à mousse au chocolat!! Et pourtant il se plaint pas, lui!

Chambre 211 : un petit vieux, un habitué, lequel est heureusement peu difficile et ne se plaint jamais de la qualité des repas, cela venant sans doute du fait que ses capacités gustatives plus que dégradées et sa vue à l’avenant ne lui permettaient plus de saisir dans toute sa subtilité le caractère bien particulier de la tambouille de l’hôpital. Il remarqua son expression désormais ravagée, et lui fit un petit clin d’oeil : alors ce soir c’est vous qui faites la 210..?

L’infirmière, mobilisée ailleurs dans un farouche effort pour maîtriser ses nerfs, se contenta d’approuver d’un hochement de tête accablé.

J’ai trop déconné l’autre jour, et le docteur Maurier est arrivée au moment où j’expliquais à Noël et Johanna comment je l’avais repérée avec le nouveau chirurgien en cardio l’autre jour, et ce qu’ils faisaient sur la table de consultation... J’en étais arrivée au moment où elle renversait une colonne de perf dans son émoi... Bref, elle a magouillé avec le responsable du planning : deux semaines de second étage. Midi et soir.

Elle manqua de fondre en larmes à la perspective de ces deux semaines. Le petit vieux soupira...

Mais pourtant, je me suis laissé entendre dire par Anne-Marie que les deux nouveaux n’étaient pas mal du tout. Elle m’a parlé d’un tout timide qui rougissait sans cesse un peu trop jeune à son goût en me disant qu’il était à croquer mais que la nana qui voudrait en obtenir quelque chose aurait intérêt à la violer sur place immédiatement, plutôt que de prendre racine à attendre qu’il se décide à tenter une action. Quant au second, si je m’en réfère aux filets de bave qu’elle versait en le décrivant comme un grand mec bien roulé complètement affolant, il me semble qu’elle le trouvait à son goût... D’ailleurs je ne l’ai pas revue depuis longtemps, Anne-Marie, elle a changé de service?

_Non, elle a beaucoup insisté pour être de corvée de nettoyage du couloir en général et de la 210 en particulier, la malheureuse...

_Comment ça malheureuse? Laver le patient le plus séduisant de l’hôpital l’a donc traumatisée à ce point?

Devant tant d’ignorance l’infirmière étouffa un éclat qui tenait à la fois du sanglot et du rire hystérique : Ah! Au bout d’une semaine elle a été mise en congé pour dépression nerveuse!!!

_C’est si atroce que ça?

_Si vous saviez... Si vous saviez... Si encore on les séparait, mais non... Je crois que cette organisation convient au grand, et qu’il a pris ses dispositions pour que la situation demeure la même... Quant au petit... Pour supporter tout ça, c’est pas possible, il est maso, il aime ça!!

_ Ou alors ils sont de mèche et ont juré de faire interner à eux deux tout le personnel de cet hôpital...

_C’est peut-être une vengeance... Vous savez, ça arrive : on opère un petit garçon de l’appendicite, et crac on lui enlève pas le bon morceau, ou alors on oublie un sécateur dedans avant de le refermer, ou bien un produit toxique comme du débouche-chiottes est par mégarde versé dans sa nourriture, et il ne survit pas à l’opération, et 20 ans après son frère se jette volontairement sous les roues d’une ambulance à 15 m de l’entrée de l’hôpital dans le but de se venger... Ca s’est vu vous savez...

Dignement, l’infirmière se leva et décida d’affronter l’épreuve avec courage. Si elle continuait d’écouter les encouragements de son patient, elle allait finir par se suicider à la purée de céleri... Elle sortit de la pièce, l’air décidé, et poussa avec fermeté son chargement jusqu’à la porte suivante.

Elle contempla avec un soupir les deux derniers plateaux qui restaient sur son chariot. Quand faut y aller...

Elle frappa à la porte afin d’annoncer son arrivée et de donner aux occupants de la pièce le temps d’adopter une tenue plus convenable au cas où ils se trouveraient dans une situation indécente, précaution qu’elle ne prenait pas d’habitude et d’ailleurs bien inutile, lesdits occupants n’ayant de toute évidence pas la même notion qu’elle de ce que l’on nomme communément la "pudeur" et l’"indécence" -si tant est qu’ils en aient une, bien entendu.

Elle entrebâilla la porte en annoncant assez fort : "votre dîner messieurs" avant de l’ouvrir et de retourner prendre les plateaux.

Le lit le plus proche de la porte était celui de mr Seichiro Sakurazuka(mori). Un nom à coucher dehors, et encore même ces gens-là avaient la décence de ne pas mettre de parenthèses à leur nom. Le second lit, curieusement repoussé contre le mur du fond, le plus loin possible du premier, était occupé par mr Subaru Suméragi, un jeune homme crispé à qui son séjour à l’hôpital ne semblait faire aucun bien et qui s’opposait véhémentement aux prescriptions de somnifères qu’on lui proposait.

Elle commenca par vérifier si ils étaient bien tous les deux dans leurs lits respectifs, puis, par acquis de conscience, contrôla les porte-manteaux situés derrière la porte. Tout était exceptionnellement calme, ce soir-là, et cela ressemblait presque à une chambre normale, si on exceptait bien sûr le vase vidé de ses fleurs reposant près du premier lit, à portée de main de son occupant, et les débris de lys ainsi que les larges taches de polen jaune safran qui jonchaient la couverture du second lit. Avant toute chose, elle appela timidement :

_"Monsieur Suméragi...?

Une tête ébouriffée émergea de sous la couverture, et monsieur Suméragi répondit d’une petite voix, après avoir jeté un coup d’oeil inquiet du côté de son voisin.

_"Oui mademoiselle Pichon?

Ouf. Il était toujours en vie.

_"Heu, hé ben au fait... Je voulais vous demander si... Si le menu de ce soir vous convenait, voilà voilà. En entrée crudités, puis purée de céleri avec du poisson pané, et enfin mousse au chocolat.

_Oh, merci, c’est très gentil à vous de vous inquiéter mademoiselle, mais je mange de tout vous savez...

_Héééééé Subaru mignon, petit dragueur, tu es tout de suite devenu le préféré de ces dames!! (blush instantané de monsieur Suméragi).

_Oooooooh Seichiro, tu te fais des idées enfin... (protestation Suméragienne)

_Alors Sonia, vous pourriez vous intéresser à moi aussi quand même, y a pas que Subaru ici... Même si je vous accorde qu’il est effectivement très... intéressant (regard qui a toutes les caractéristiques de ce qu’on nomme communément "lubrique" à l’intention de monsieur Suméragi, lequel bleuche derechef en s’enfonçant sous les couvertures jusqu’à la quasi disparition de son visage, ses oreilles cramoisies seules surnageant...)

L’infirmière, pour dissimuler sa gêne, même si être appelée par son prénom par un mec aussi appétissant n’avait en définitive rien de désagréable :

_"Rassurez-vous monsieur Saku euh razuka euh mori, je ne fais pas de favoritisme c’est contraire au règlement et j’allais justement...

_Sakura.

_Pardon?

Sourire félin enjôleur de monsieur Sakurazuka(mori) qui provoqua une hausse immédiate de la température Sonienne.

_Appelez-moi Sakura, c’est plus court, vous vous emmêlerez moins les pinceaux et c’est plus... Intime... (resourire enjôleur se tranduisant par une rehausse instantanée de température Sonienne -déjà les bouffées de chaleur, à son âge?)

_M-mais, heuuuu, Seichiro... (timide objection Suméragienne). Sakura, c’est un nom de fille ça...

_Et alors, Subaru mignon? Qu’y puis-je si tu fais ressurgir mon côté féminin avec autant de... Force?

Subaru mignon, qui regrettait amèrement de l’avoir ouverte, entreprit à nouveau de s’enfouir sous sa couverture, prenant cette fois-ci soin de dissimuler ses oreilles aux regards concupiscents de son voisin. Sonia écarlate fit comme si elle avait rien vu alors qu’elle avait tout de même très bien vu et jugea intelligent de faire à nouveau diversion.

_"Et vous-même, monsieur Sakura-zuka (jlaisse tomber mori)... Le menu vous convient-il..?

_Mmh? Oh vous savez Sonia, de toute façon c’est ce cher petit Subaru qui prend les trois quarts de mon menu tous les soirs... (convulsion pleine d’appréhension de la couverture Suméragi)

_Ooh! C’est très généreux à vous, mais que mangez-vous, alors...?

_Ben, le plateau de l’adorable Subaru, pourquoi?"

Sonia renonça à comprendre cette logique de l’échange qui lui échappait un peu, même si elle avait obscurément la sensation que l’adorable Subaru se faisait avoir dans cette histoire... L’adorable Subaru en était quant à lui absolument sûr, et on voyait sa forme s’applatir avec inquiétude, essayant de se fondre avec le matelas.

_"Monsieur Suméragi...? Vous feriez mieux de manger tant que c’est chaud, au lieu de vous planquer sous votre couverture...

_Elle a raison mon trésor, on va finir par se demander ce que tu y fais, sous cette couverture, tout ça me paraît bien suspect...

Sur ce Trésor jaillit à nouveau à l’air libre, d’une part à cause des allusions de Seichiro qui lui enflammaient à nouveau les joues, et d’autre part parce qu’il savait qu’il avait intérêt à enfourner la plus grande quantité de nourriture possible tant qu’il le pouvait encore... Il entreprit donc de mener cette opération à bien avec un taux d’absorption optimal pour un minimum de temps. L’infirmière impressionée le regardait faire. Seichiro suivit son regard et remarqua :

_"Il est vraiment mal éduqué ce petit, vous avez vu comme il mange? ...Parfois il mériterait des fessées" ajouta-t-il, avec un air rêveur qui manqua de faire s’étrangler Sonia. Elle détourna encore une fois la conversation :

_"Dites-moi, pourquoi avez-vous mis ce vase là...?

_Comme ultime recours... J’avais déjà utilisé toutes les fleurs sauf une...

_Utilisé, mais comment ça?"

Il se mit à chuchoter, désignant Subaru qui de toutes façon ne s’occupait plus que de son repas -erreur fatale. Seichiro sortit prudemment de sous les draps un lys gorgé de pollen et désigna sa victime innocente. Puis il recourba la longue tige comme on le faisait du manche des cuillers à la cantine en primaire, puis laissa filer la fleur, provoquant la projection d’un nuage de pollen qui, dans une courbe gracieuse telle la queue dorée d’une étoile filante, alla pleuvoir sur Subaru qui attaquait alors la purée avec l’énergie du désespoir. Le résultat ne se fit pas attendre : un concert de "fuuu... f-fffffuh atchreuuuh!!" Plus ou moins bien réprimés résonna dans la pièce... La cible, considérant la possibilité d’une seconde attaque éventuelle, estima plus safe de retourner à couvert et se réfugia aussi sec sous ses couvertures, agitées par les soubresauts de ses éternuements.

_"Mais... Il est allergique au pollen!

_Ah, vous aviez remarqué vous aussi?"

Sourire épanoui de monsieur Sakurazuka. Cette simple constatation semblait le mettre particulièrement en joie...

_"au fond, ce n’est qu’un gosse" pensa Sonia attendrie sans plus se préoccuper des éternuements déchirants provenant de sous la couverture.

_"A ce propos, Sonia, pourriez-vous nous ramener des fleurs, elles commencent à faire cruellement défaut... Je vous donnerai l’argent nécessaire.

_Bien entendu... Quelle espèce voulez-vous?

_Eh bien, encore des lys..."

Là-dessus, sentant que c’était son destin qui se jouait là, la victime patentée émergea héroïquement pour bredouiller :

_"Heu moi j’aimerais autant pas...

_Et que voudriez-vous?

_Ben chais pas... Des roses, c’est bien les roses, non..?

_Oh ouiiiii tu as raison mon petit chat c’est un très bon choix la rose! Sa couleur, son parfum... Ses piquants... (sourire extatique de Seichiro, et pâlissement brusque de l’autre)

_Heu nooooon finalement pas de roses pas de roses! J’aime encore mieux les lys!!

_Des lys donc... Sur ce messieurs, je vous souhaite un bon repas..."

Seichiro lui tapa galament les fesses en souriant :

_"Allez, allez Sonia, nous vous gênons dans votre travail ce me semble... (elle bondit comme un dromadaire mordu pas une vipère à cornes).

Glougloutement de dindon(ne?)

_"euh… (rougissement intensif) je vais vous laisser prendre votre repas."

Avant de fermer la porte derrière en suffoquant, elle eut le temps d’entendre monsieur Sakurazuka interpeller jovialement son voisin :

-"Subaru, mon petit sucre d’orge... Devine *qui* va se prendre mon repas...?

Heureusement, elle ne vit pas le même monsieur considérer avec perplexité son plateau repas tout en s’adressant au monceau de couvertures en état d’alerte qui se trouvait à quelques mètres sur sa droite :

_"Et tu sais quoi? La bouse au chocolat me donne déjà plein d’idées de chouettes jeux!!

Ho, Subaru mignon, tu m’écoutes? On va bien s’amuser!"

Vers la partie 2

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