Une fic naze

Fujitaka (nda : pas bien sure du nom m’enfin ça doit être un truc dans le genre) poussa la porte d’entrée avec entrain. Il faisait beau, la journée s’était en somme toute bien passée et il n’avait qu’une hâte, c’était de s’installer sur le canapé avec toute sa petite famille pour prendre le thé en savourant les délicieuses pâtisseries qu’il avait achetées en chemin.

-Tadaiiiiimmmmaaaa, hurla-t-il en retirant ses chaussures.

Il savait qu’il faisait preuve là d’un comportement encore enfantin mais peu importait, il avait rarement été d’aussi bonne humeur, allez savoir pourquoi !

-Okaeri, lui répondit la voix grave de Toya.

-Okaeri, lui fit écho la voix plus fluette de Yukito.

Fujitaka regarda le paquet qu’il avait à la main. Si Tsukishiro-kun était là, il n’y aurait certainement pas assez à manger. Il poussa un soupir désolé. Après tout il aurait dû le prévoir, Tsukishiro-kun était *toujours* là ! Bah, il n’allait pas se laisser gâcher son enthousiasme pour si peu ! Ils n’auraient qu’à faire… des crêpes ! L’autre jour, ils avaient regardé une émission sur la cuisine française et le principe leur était apparu tout simple. Ils n’avaient qu’à tenter ça !

Fujitaka entra dans le salon d’un pas bondissant, tout revigoré par sa nouvelle idée.

-Bonjour Toya, bonjour Tsukishiro-kuuuuun !

-Bonjour Kinomoto-san.

-Bonjour papa, dis moi tu as l’air en très grande forme. Qu’est ce qu’il y a ?

Fujitaka vint s’asseoir dans le fauteuil face aux deux lycéens et posa ses gâteaux sur la table.

-Rien de spécial, je me sens juste… de fort bonne humeur. Ca vient peut être sur soleil ou je ne sais quoi ! Sakura n’est pas là ?

-Si, dans sa chambre avec Tomoyo. Tu veux que j’aille la chercher ?

-Oui s’il te plait. J’avais acheté des gâteaux mais je n’avais pas prévu que nous serions autant…

Yukito baissa la tête d’un air désolé.

-Oh, c’est de ma faute ! Il faut dire que j’ai tendance à abuser de votre hospitalité, je suis désolé, je…

-Tatata, le coupa Fujitaka, qu’est ce que tu racontes ? C’est un plaisir de t’avoir à la maison !

Toya approuva d’un hochement de tête.

-Et puis du coup, poursuivit Fujitaka, j’ai eu une idée formidable !

-C’est à dire ? interrogea Toya, un sourcil en l’air.

-J’en parlerai quand tout le monde sera là ! Va donc cherche Sakura.

Toya se rendit d’un pas traînant jusqu’en bas de l’escalier et appela.

-Hey Godzilla, papa vient de rentrer, il faut que tu descendes.

-JE SUIS PAS GODZILLAAAAAAAAAAA ! ! ! !

-Elle arrive, commenta Toya en revenant dans le salon.

-Toya, le sermonna son père, tu ne devrais pas te montrer aussi méchant avec ta petite sœur.

-C’est vrai To-ya, surtout que tu l’adores.

Yukito lui sourit d’une façon irrésistible et Toya se sentit rougir. Pas bon ce type de réaction devant son père… Il haussa alors les épaules pour dissimuler sa gêne. Après tout, le rôle des grands frères, c’était d’être méchant avec leur petite sœur, leur donner des surnoms déplaisants, profiter de sa force physique pour les battre en chahutant, profiter de son âge avancé pour manger tous les gâteaux sans partage, profiter de son droit d’aînesse pour tricher au monopoly ou à quelques autres jeux et toujours remporter la victoire (comment ça Toya et Sakura jouent pas au monopoly ? M’en fous, moi j’y jouais au monopoly avec mon grand frère et je perdais toujours ! Chuis sure qu’il trichait d’abord ! ! ! Comment ça tout le monde s’en fout ? Bon je me tais… C’était la séquence *l’enfance martyre de Caro*).

Toya revint s’asseoir près de Yukito lorsqu’un bruit de pas précipités se fit entendre dans l’escalier.

-Papa ! appela Sakura en débarquant comme une flèche dans le salon pour se pendre au cou de son père.

-Bonjour Sakura… euh… tu m’étouffes là…

-J’avais bien dit que Godzilla…

Immédiatement Sakura lâcha son père pour se tourner vers son frère.

-Toi, la ferme, tu…, puis repérant Yukito, ahahaha, non rien !

Yukito lui rendit son sourire et se déplaça un peu, se collant plus encore à Toya, qui prit un air faussement détaché.

-Tu viens t’asseoir Sakura ? Je t’ai fait de la place !

Sakura se sentit devenir écarlate.

-Oh, merci Yukito !

Et de nouveau toute guillerette, elle s’assit face à son père, à côté de son très cher Yukito ! Son grand frère avait au moins cet avantage d’avoir des amis tout à fait charmants ! (nda : pas comme le mien ^^).

-Alors papa, reprit Toya en glissant discrètement son pied contre celui de Yuki, quelle était donc ta super idée ?

-Et bien comme je l’ai dit j’avais ach…

-Euh… bonjour monsieur Kinomoto…

Tous se tournèrent vers la petite voix qui venait de se faire entendre ! Tomoyo ! Elle était plantée là depuis cinq minutes et tout le monde l’avait oublié, y compris sa meilleure amie !

-Ah… euh… Bonjour Tomoyo, répondit Fujitaka, se grattant la tête d’une façon très gênée. Viens donc t’asseoir avec nous !

-Merci monsieur.

-Les enfants, faites donc une place à Tomoyo !

Toya se tassa contre l’accoudoir, Yuki se plaqua contre lui au point de se retrouver presque sur ses genoux, Sakura en profita pour s’agglutiner encore plus à lui et Tomoyo se retrouva avec largement assez de place pour installer sa frêle silhouette (nda : comment ça il y a peut être plus d’un fauteuil et d’un canapé dans le salon ? Qu’est ce que j’en sais moi ! M’en fous, c’est moi qui écrit, je dispose la pièce comme ça me chante !).

-Alors maintenant que nous sommes au complet, je vais pouvoir vous expliquer ma super idée ! Voilà, en rentrant de la fac, j’ai acheté dans cette délicieuse pâtisserie, vous savez celle à côté de la gare où madame…

-Papa ! le rappelèrent en chœur Sakura et Toya, connaissant trop bien ce défaut de leur père de faire cent cinquante digressions dans une banale histoire. (nda : comment ça il a pas ce type de défauts Fujitaka ? Oui mais ma mère elle l’a !)

-Euh, oui donc j’avais acheté des gâteaux mais nous sommes bien plus nombreux que prévu alors je me suis dit, euh, Sakura, Toya, vous vous souvenez de cette émission de cuisine l’autre jour ?

-Celle avec les crêpes ? interrogèrent-ils à l’unisson.

-Celle là même, approuva leur père.

-Oui, je me suis d’ailleurs dit que Yuki(to) adorerait goûter ça ! reprirent-il de concert.

Tous deux se jetèrent un regard mauvais, comme s’ils se réclamaient l’unique propriétaire de Yukito qui souriait béatement au milieu de cette guerre muette.

-Et bien il va avoir l’occasion de goûter, nous allons faire des crêpes !

-OUAIS ! acclamèrent-ils tous ensemble.

-Euh… c’est quoi des crêpes ? demanda timidement Tomoyo.

-Tu vas voir, lui répondit Sakura en sautant du canapé ! Ca a l’air délicieux ! Tous à la cuisine !

Quelques minutes plus tard, ils se tenaient entassés dans la petite cuisine, Fujitaka la tête dans le frigo à sortir les ingrédients.

-Papa ! Tu avais noté la recette exacte ? interrogea Sakura, un fouet (un truc pour faire la cuisine, pas un truc de pervers SM) à la main.

-Non, mais c’était assez simple, bon alors quelqu’un se souvient de ce qu’il faut ?

-De la farine ! répondit Sakura !

-Toya, sors la farine du placard !

Et Toya sortit la farine du placard !

-Des œufs et du lait aussi, poursuivit Sakura.

Fujitaka posa une boite d’œuf et un carton de lait sur la table.

-Il me semble qu’ils ont aussi parlé de bière, fit remarquer Toya.

Et zou un litre de bière sur la table.

-Euh… c’est tout ?

-Je crois qu’ils ont aussi évoqué du chocolat ou de la confiture ou du sucre… marmonna Sakura, un doigt dans la bouche, tentant d’évoquer des souvenirs lointains et plus que flous.

-Ca, c’est pour mettre dessus, répliqua Toya.

-Vous êtes sûrs ? s’enquit Tomoyo, parce que sinon ca me semble un peu fade… Je mélangerai bien le chocolat directement à la pâte.

-Non, non, la détrompa Toya, ça c’est pour faire un gâteau.

-En parlant de gâteau, vous êtes sûr qu’on n’a pas besoin de levure ?

-Mais non papa, la levure ça fait gonfler or une crêpe c’est tout plat !

-Tu dois avoir raison. Bon alors, qui s’occupe de faire la pâte ?

-Moi ! Moi ! Moi !

-Et pourquoi Godzilla elle ferait la pâte et pas moi !

-Parce que c’est mon rôle de nourrir Yukito !

-Et pourquoi ça serait toi et pas moi ! Après tout c’est moi qui le… qui le…

Toya se sentit rougir jusqu’aux racines.

-qui le… euh… ramène à la maison tous les après midi !

-Je vois pas le rapport et si c’est toi qui fait la pâte, je boude, je pleure et je vais dire à papa que tu m’as frappée (nda : je sais c’est bas et mesquin mais c’est souvent le seul moyen de défense des petites sœurs martyres…).

-Allons, allons les enfants un peu de calme ! Et si chacun faisait la pâte de son côté ? Nous ferions un grand concours de crêpes !

-OUAIS, approuvèrent-ils tous de nouveau.

-Et moi, proposa Yukito, je ferai le goûteur et juge !

-C’est d’accord pour moi, et toi le monstre ?

-Ca marche pour moi aussi, répondit Sakura, pleine de motivation à l’idée d’écraser son frère dans ce concours de cuisine !

-Bien, se réjouit Fujitaka. Alors mettons la table au milieu, que chacun se munisse d’un saladier et que le concours commence !

Sakura et Tomoyo s’installèrent d’un côté de la table, Toya et Yukito de l’autre alors que Fujitaka occupait l’une des extrémités.

-Alors To-ya, tu te souviens de la recette ?

-Bien sûr ! On mélange les œufs, la farine, le lait puis on rajoute un peu de bière…

-Ne dis n’importe quoi onichan, on mélange les œufs, la farine, la bière et après on rajoute un peu de lait !

-Bien sûr que non, la contredit Toya.

-Si !

-Non !

-Si !

-Allons, allons les enfants, vous n’allez pas commencer à vous quereller. Moi il me semble que la proportion lait/bière c’était 50/50…

Toya et Sakura jetèrent un regard peu convaincu à leur père.

-J’ai peut être fait une erreur, concéda Toya… Il faut peut être monter les œufs en neige avant…

-N’importe quoi !

-Sakura !

-Désolé papa.

-Moi, se fit enfin entendre Tomoyo, je persiste à penser qu’il vaut mieux rajouter le chocolat et la confiture dans la pâte…

-Les deux en même temps ?

-Bien sûr ! Comme ça tous les goûts sont satisfaits !

Yukito ne put retenir une grimace… Quelle idée il avait eu là de se proposer en temps que goûteur !

Enfin bref, chacun fit la pâte à son idée, avec des résultats plus ou moins probants (plutôt moins que plus d’ailleurs si je puis me permettre de donner mon avis…)

-C’est bizarre, constata Sakura en regardant son saladier plein de pâte, ça n’a pas la même tête qu’à la télé…

Tomoyo lui sourit gentiment.

-Allons Sakura c’est normal ! Après tout c’est le goût qui compte, pas l’aspect.

-Oui, enfin bon, il y a tout de même des limites, fit remarquer Toya en jetant un œil écœuré à la préparation de sa sœur.

Sakura tenta de filer un coup de pied à son frère qui s’écarta prestement et elle manqua de s’étaler de tout son long. Heureusement pour elle, elle trouva une prise pour se raccrocher, malheureusement pour elle, il s’agissait du saladier de Toya. Au final, elle s’étala par terre, un saladier plein de pâte à crêpe sur la tête, au grand désespoir de Yukito parce que la pâte de Toya semblait réellement la moins loupée de toutes !

-Ouiiiinnn papa, Toya m’a jeté son saladier à la figure !

-C’est pas vrai ! C’est elle qui l’a renversée exprès parce que j’allais gagner le concours !

-Méchant !

-Peste !

-Allons, allons, Sakura, va te laver, tu as de la pâte à crêpe partout ! Pendant ce temps, Tomoyo et moi allons cuire les crêpes, il nous reste bien assez des pâtes pour tout le monde !

Sakura partit d’un pas rageur vers la salle de bain alors que Toya s’asseyait boudeur à l’autre bout de la cuisine.

Fujitaka et Tomoyo s’installèrent alors aux fourneaux.

-Moi je mettrais bien ça dans un plat à tarte, déclara la petite fille.

-Non, non, non, ça se cuit à la poêle !

-Vous êtes sûr ?

-Mais oui !

Pendant une dizaine de minutes, ils s’évertuèrent à donner un aspect mangeable à leur préparation sous l’œil de plus en plus inquiet de Yukito. Il avait beau avoir l’estomac solide… Il entendit alors un soupir déchirant en provenance de Toya.

Il s’approcha d’un pas discret vers son ami, se pencha au-dessus de lui et lui murmura à l’oreille.

-Je t’avoue que tout cela ne m’enchante pas plus que toi… Mais je crois avoir une solution…

-Qu’est ce que tu comptes faire ?

-Tu vas voir…

Et il ponctua son propos en mordillant discrètement l’oreille de Toya, laissant sa langue jouer avec le lobe. Puis il se releva et retourna à côté de la cuisinière, laissant un Toya écarlate maudissant presque Yukito d’avoir ce type de comportement à proximité de son père.

Profitant d’un moment où Tomoyo et Fujitaka discourraient pour savoir s’il fallait utiliser de l’huile d’olive ou du vinaigre sur la poêle pour éviter que ça colle, Yukito détacha un torchon du mur et le posa discrètement sur le gaz, puis il appela.

-Ohala, au feu, au feu ! Ca brûle ! Quel maladroit, j’ai fait tomber un torchon ! Que faire ? Vite, vite, il faut éteindre ça !

Comme pris d’un réflexe incontrôlable, Yukito s’empara des " crêpes ", des " pâtes à crêpes " et tout ce qui s’y rapportait pour les déverser sur le début d’incendie pendant que Fujitaka coupait l’arrivée du gaz.

-Ouf, voilà, je crois que c’est éteint. Tu nous as fait une belle peur Tsukishiro-kun !

-Je suis désolé, je ne comprends pas comment ce torchon a pu me glisser des mains… J’ai gâché la crêpe party… Je ne sais pas comment me faire pardonner… Promis, je vous achèterai un nouveau torchon !

-Allons, allons, ce n’est pas grave ! Nous en avons plein des torchons ! Nadeshiko a laissé un monceau de robes dont je ne sais que faire alors…

-Je suis tout de même désolé… Pour me faire pardonner, je vous invite tous au restaurant !

-Oh voyons Tsukishiro-kun, que racontes-tu là ? Nous allons tous au restaurant mais c’est moi qui invite !

-Monsieur Kinomoto, intervint Tomoyo, vous êtes sûr que vous ne voulez pas que ce soit moi qui paie ? Après tout vous n’êtes qu’un petit prof de faculté, ma maman à moi, elle est richissime, elle est pédégère d’une entreprise de jouets et…

-Ca va aller Tomoyo, répondit Fujitaka avec un sourire pincé.

Il faudra qu’il pense à dire à Sakura que sa petite copine commençait à… tiens d’ailleurs où était passé Sakura ? Elle aurait dû revenir de la salle de bain depuis longtemps ! Fujitaka parcourut la pièce du regard pour trouver une Sakura en pleurs sur le pas de la porte.

-Sakura ? Qu’est ce qu’il y a ?

-Tu utilises les robes de maman comme torchon ! ! ! ! ! ! !

-Moi… Meuh… mais non ! C’était une blague !

-Tu l’as dit ! Tu n’aimes plus maman c’est ça ?

-Voyons Sakura, ne dis pas n’importe quoi, je…

-Tu es comme monsieur Terada hein ! Tu préfères tes élèves !

Fujitaka se demanda vaguement ce que monsieur Terada venant faire là dedans… Contrairement à ses propres élèves, ceux de monsieur Terada étaient encore des enfants et Fujitaka avait bien du mal à imaginer monsieur Terada comme un pédophile. Tout le monde sait que les pédophiles sont tous vieux et moches alors que monsieur Terada est beau comme un dieu et… Fujitaka se sentit rougir. Mais quelle type de pensée avait-il donc à propos du professeur de Sakura ! Non mais ça n’allait pas dans sa tête ou quoi !

-Papa, ça ne va pas ? interrogea Toya, tu fais une drôle de tête ?

Fujitaka regarda Toya et se dit que finalement les pédophiles n’étaient pas tous vieux et moches, la grosse Kaho en était la preuve. Elle avait profité de la jeunesse de Toya pour abuser de lui autrefois. Il aurait du porter plainte contre elle pour détournement de mineur finalement à bien y penser ! Il réalisa soudainement qu’il n’entendait plus les pleurs de Sakura.

-Sakura ? appela-t-il doucement, tentant d’éloigner son esprit des pensées bizarres qui l’avaient assailli.

-Elle est dans l’entrée avec Yukito et Tomoyo, expliqua Toya. Quand on lui a dit qu’on allait tous manger au restaurant, elle a bondit de joie. Mais toi, tu es sûr que ça va ?

-Oui, oui, pas de problèmes. C’est d’avoir mis la tête dans la gazinière tout à l’heure qui a dû me troubler… allons-y !

Toya le suivit jusque dans l’entrée, ils mirent leur chaussure et direction la voiture pour se rendre au centre ville.

Ils décidèrent finalement après maintes discussions épiques de dîner dans un restaurant italien. Sakura s’installa prestement à côté de Yukito, pendant que Tomoyo et Toya prenaient place sur la banquette en face, Fujitaka héritant une nouvelle fois du bout de table.

Finalement le dîner se passa bien, sans dispute, ni catastrophes. Sakura bouda bien un peu quand tous évoquèrent en riant l’épisode du saladier sur la tête et Toya manqua de s’étrangler avec un spaghetti lorsque Yukito glissa son pied entre ses cuisses, lui titillant délicatement mais d’une façon incroyablement excitante l’entrejambe mais hormis ça rien de fondamental à signaler.

Après avoir terminé le repas par une énorme part de gâteau au chocolat, Fujitaka proposa de ramener les filles qui tombaient de sommeil alors que Toya se désigna pour raccompagner Yukito jusque chez lui, comme à son habitude. Fujitaka approuva et le groupe se scinda en deux.

Après que les feux arrières de la voiture eurent disparu dans un virage, Yukito glissa son bras sous celui de Toya en lui adressant un sourire entendu et tous deux prirent le chemin de la maison de Yukito, la voûte des étoiles seule guidant leurs pas (ouais, bon, je concède qu’il y a aussi des lampadaires mais je trouve ça vachement moins romantique que " voûte des étoiles ").

-Quelle journée, n’est ce pas To-ya !

Toya approuva d’un hochement de tête.

-J’ai bien cru que ton père allait nous surprendre tout à l’heure quand il est rentré ! Heureusement qu’il a braillé en ouvrant la porte !

Une nouvelle fois Toya hocha la tête avant de répondre :

-Il faut bien admettre que tu n’es pas très discret ! Rien que tout à l’heure dans la cuisine ou avec ton pied au restaurant, il aurait très facilement pu nous griller !

Yukito fit une petite moue.

-Tu es en colère.

Toya lui sourit.

-Tu sais parfaitement que je suis incapable de me mettre en colère contre toi, je tiens bien trop à toi pour ça.

-Moi aussi To-ya, murmura Yukito en glissant son bras autour de sa taille et en posant sa tête sur son épaule alors que Toya l’enserrait de son bras de nouveau libre.

Toya devait bien admettre que le début de leur relation avait été assez difficile et hésitant, chacun ayant peur d’effaroucher l’autre par un geste trop intime ou une parole déplacée mais depuis qu’ils s’étaient enfin avoués leurs sentiments communs, les choses avaient pris rapidement une tournure tout autre.

C’est en silence qu’ils rejoignirent la maison de Yukito.

-Bon, je vais te laisser.

Yukito hocha la tête.

-Merci To-ya.

Toya lui sourit et lui passa affectueusement une main dans les cheveux avant de descendre le long de sa joue, de son coup, de son corps, jusqu’à sa taille où elle passa derrière le dos de son ami pour le serrer contre lui et l’embrasser de façon fougueuse.

Toya sentit les mains de Yukito plonger dans ses propres cheveux, effleurer sa nuque et le haut de son dos, le caressant au même rythme que leurs langues bataillaient dans l’écrin chaud de leurs bouches (nda : allons bon, c’est quoi encore cette phrase à la noix…).

-Tu es sûr que tu veux partir ? murmura Yukito lorsqu’ils parvinrent enfin à rompre leur baiser.

-Mais Yuki… et tes grands-parents ?

-To-yaaaaaa ! Quels grands-parents ? ? ?

Toya se sentit rougir comme un idiot.

-Je suis désolé, réflexe, tout ça…

-Allez viens, murmura Yukito, le traînant par la main jusque dans la maison.

Ils se déchaussèrent, s’embrassèrent une nouvelle fois et Yukito déclara :

-Je vais préparer le futon. Tu peux aller nous chercher quelque chose à boire pendant ce temps là ?

Toya approuva d’un hochement de tête et prit la direction de la cuisine dans laquelle il trouva un vieux reste de limonade et deux verres. Il mit le tout sur un plateau et prit la direction de la chambre.

Comme il l’avait dit, Yukito avait effectivement préparé le futon, mais Toya ne s’attendait pas du tout à ce que son ami s’y trouve déjà couché et entièrement nu. Il faillit renverser son plateau.

-Yuki, tu…

-Je t’aime Toya, murmura tendrement Yukito.

Il n’avait pas besoin de lui dire deux fois ! Toya posa le plateau à terre et vint s’allonger près du corps pâle de son ami… son amant… son unique amour…

-Moi aussi je t’aime Yuki.

-Je sais.

Les mains de Yuki enserrèrent son visage, le guida jusqu’à sa bouche pour un nouveau baiser passionné, puis elles glissèrent le long de son cou, sur son torse, pour déboutonner sa chemise avec hâte. La bouche de Toya abandonna celle de Yuki, partant à la découverte de son corps, les minces épaules, le torse presque diaphane, le ventre plat, si chaud, si doux. Yukito gémit une nouvelle fois son nom puis s’écarta de lui, les caresses de Toya devenant trop pressantes, presque insupportables.

-Ca ne va pas Yuki ? interrogea Toya, vaguement inquiet au milieu du désir qui le submergeait.

Yukito lui sourit d’une façon quasi carnassière qui cadrait bien mal avec son visage ordinairement si pur et innocent.

-Laisse moi faire To-ya…

Yukito poussa son ami en arrière et Toya se laisser aller contre les épais oreillers qu’affectionnait son compagnon. Ce dernier avait d’ailleurs pris place entre ses cuisses et d’une main habile ouvrait sa braguette pour en sortir son sexe déjà gonflé.

Toya gémit doucement.

-Ca te plaît To-ya ? demanda Yukito laissant ses doigts aller et venir le long de son érection.

-Yuki, je veux…

Yukito posa un doigt sur les lèvres de Toya.

-Chut, je sais ce que tu veux.

Il se pencha plus en avant encore et du bout de la langue caressant le haut du membre de son amant.

-C’est ca que tu veux To-ya, n’est ce pas ?

Toya murmura une vague approbation puis souleva ses hanches, pressant Yukito de continuer, de le satisfaire plus encore.

Yukito sourit puis ouvrit la bouche et laissa Toya s’y glisser complètement. Il poursuivit ses mouvements de va et vient, sa langue explorant toute la longueur du sexe de Toya qu’il connaissait pourtant déjà bien mais qu’il savourait toujours autant, ses mains courant le long de ses cuisses, de ses reins, de ses testicules. Lorsqu’il sentit Toya  " à point ", il s’en détacha, presque avec regret.

-Yuki, murmura Toya, d’une voix enrouée par le plaisir.

Yuki rampa le long de ce corps si parfait pour le faire taire d’un nouveau baiser. Il sortit alors de sous ses oreillers un petit tube de lubrifiant qu’il glissa dans la main de son compagnon.

-A toi de jouer maintenant To-ya.

Il l’embrassant de nouveau et au bout de quelques secondes sentit les longs bras de Toya frôler son dos jusqu’à ses fesses. Il cambra alors le dos pour donner aux doigts de son amant un meilleur accès jusqu’à l’endroit le plus intime de son corps.

Toya avait couvert ses doigts de vaseline et c’est sans difficulté qu’ils entrèrent dans un Yukito déjà habitué et pleinement excité.

-Hum, To-ya… se contenta-t-il de soupirer.

-Ca va aller Yuki ?

Pour toute réponse, Yukito prit dans ses mains les bras de Toya, les écarta de son corps pour s’empaler ensuite sur le membre dressé de son ami.

Ils firent l’amour avec passion, leurs corps se frottant l’un à l’autre, s’étreignant avec force et ferveur, leurs bouches se goûtant, leurs soupirs et cris se mêlant. Finalement, ils jouirent ensemble dans un dernier râle.

Ils restèrent enlacés pendant de longues minutes, s’embrassant beaucoup, se caressant un peu, tous deux pleinement heureux et satisfaits.

-Je t’aime Yuki, déclara une nouvelle fois Toya. Il ne se lassait pas de le dire et la lueur dans les yeux de son amant lui prouvait qu’il ne se lassait pas de l’entendre. Après tout ce qu’ils avaient tous deux traversé pour être ensemble, cela était bien normal.

Yukito jouait tendrement avec une mèche de cheveux lorsqu’il déclara :

-Et si nous allions prendre un bain ?

Toya approuva l’idée d’un vigoureux hochement de tête et s’apprêtait à se lever lorsque le bras de Yukito le retint.

-Yuki, qu’est ce qu’il y a ?

-J’ai entendu du bruit.

-Ce doit être un chat.

-Non, je crois…

-ONICHAN, TU ES LA ? appela une voix dans le couloir.

-M**** Sakura ! s’exclama Toya. Qu’est ce qu’elle fait là ?

Il bondit hors du futon, se précipita sur ses vêtements et s’habilla en toute hâte. Il poussa un cri étranglé lorsqu’il s’aperçut qu’il s’était trompé et que c’était les affaires de Yukito qu’il avait sur le dos, ridiculement trop petites pour ses longs membres. Saloperie d’uniforme !

Mais il était trop tard, Sakura venait déjà d’ouvrir la porte.

-Oh Yukito, tu es déjà couché ? On ne t’a pas réveilla au moins ?

Puis elle fronça le nez et fonça vers la fenêtre qu’elle ouvrit en grand.

-Comment tu peux dormir ici ? Cette vieille chambre sent… le fauve !

Yukito rougit délicieusement et s’enfonça sous ses couvertures.

-Sakura, qu’est ce que tu fais là ? interrogea Toya.

Mais ce fut à sa grande surprise la voix de son père qui lui répondit.

-Dans la voiture nous nous sommes souvenus de la recette des crêpes et nous en avons fait. Comme tu tardais à rentrer nous avons pensé que vous deviez être en train de discuter et nous avons tout amené ici. J’ai posé le plat sur la table de la cuisine et Tomoyo nous att…

Il s’arrêta net à l’entrée de la chambre, fronça lui aussi le nez dans un geste qui rappelait celui de sa fille quelques secondes auparavant. Puis son regard se posa sur Toya et son uniforme minuscule, sur Yukito qui d’un geste habile mais un peu tardif fit disparaître le tube de vaseline sous les draps et poussant sa fille vers la sortie, laissa échapper un long soupir.

-Je suppose que nous allons devoir vous attendre quelques minutes…

Toya devint écarlate mais parvint à hocher la tête. Fujitaka et Sakura prirent le chemin de la cuisine.

-Finalement, constata Yukito au bout de quelques secondes, il prend ça plutôt bien…

-Oui il a l’air.

-En fait, je m’en doutais depuis longtemps, expliqua Fujitaka en repassant la tête par l’entrebâillement de la porte.

-Papa, qu’est ce que tu fais encore là ! s’écria Toya, outré.

Et il referma brutalement la porte.

Yukito éclata de rire.

-Et ça t’amuse ?

-Je t’aime To-ya.

Toya soupira. Que pouvait-il répliquer à ça ?

Il aida Yukito à se relever, l’embrassa avec douceur et tous deux se dirigèrent vers la salle de bain…

FIN

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