La scène se passe peu après la finale Toho/ New-Team. Marc a fait une lettre de démission où il dit qu'il quitte l'équipe juste après ce match. Pendant le tournoi, il était parti pour s'entraîner sans prévenir personne, et son entraîneur, qui l'a finalement laissé rejouer, a démissionné lui aussi.

"Dernier jeu…"

 

Edd faisait les cent pas dans la pièce.

- " Mais je ne comprends pas ce qui te pousse à partir!!!!!"

Marc était venu le voir dans son petit appartement en début de soirée. Lorsqu'il avait vu l'expression de son ami, il s'était douté que quelque chose n'allait pas, mais il était loin d'imaginer le motif de cette visite.

-" Si c'est à cause de cette histoire, je te signale que l'entraîneur a donné sa démission avant le match!!! Tu n'as donc aucune raison de t'en aller!!! Et de toutes façons où iras-tu???"

Plus Edd perdait son calme, plus Marc se murait dans son silence. Il se doutait que Edd aurait ce genre de réaction. Mais il avait eu envie de le prévenir de son départ, lui et personne d'autre, pas même Danny. Finalement, sans dire un mot, il se leva et se dirigea vers la porte: cette discution était inutile.

-" NON!!!! Attends!!!"

Edd l'avait retenu par le bras. Lorsqu'il releva la tête pour le sommer de le lâcher, il vit qu'il avait eu tort: son départ causerait de la peine à quelqu'un. Le retenant toujours, comme s'il avait peur qu'il disparaisse, Edd lui demanda simplement:

-" S'il te plait…Dis-moi juste où tu vas…Je ne te demande même pas pourquoi tu t'en vas, après tout ça ne me regarde pas, mais s'il te plait dis-moi au moins où tu vas… Imbécile, pensa-t-il, ça non plus ça ne te regarde pas!!!"

-" Je ne sais pas…du moins pas encore…mais dès que je le saurai, je te le dirai…"

A ces mots, Edd esquissa un sourire. Ils restèrent ainsi, chacun plongé dans le regard de l'autre, pendant de longues minutes. Edd ne pouvait se décider à le laisser partir. Il ignorait pourquoi, mais son esprit avait beau donner ordre à ses mains de le lâcher, son corps ne voulait pas obéir. Quand soudain, Marc l'attira à lui et posa ses lèvres sur les siennes. Tout d'abord surpris par ce geste, il finit par se détendre et Marc approfondit leur baiser. C'est à cet instant précis que Edd compris pourquoi il ne l'avait pas laissé s'en aller. Mais il eut à peine le temps de savourer cet instant. Aussi soudainement qu'il s'était emparé de ses lèvres, Marc venait de mettre fin à ce qu'il avait commencé, et avait reculé de quelques pas. Il fixait le sol, visiblement gêné par ce qu'il venait de faire, et Edd en faisait autant, même s'il aurait souhaité continuer.

-" Je…je suis désolé…je ne sais pas ce qui…"

A cet instant, il leva les yeux vers celui qui devait maintenant le prendre pour un fou. Il s'attendait à voir la colère se peindre sur ses traits, mais ce ne fut pas le cas. Edd semblait simplement surpris, mais pas en colère. En le voyant ainsi, les yeux baissés, une légère rougeur colorant ses joues, Marc ne put faire taire son désir. Il tendit la main et effleura sa joue du bout des doigts. Ce simple contact le fit sursauter mais Marc, lui, ne bougea pas. Il ne savait plus quoi faire: partir sans un mot ou goûter ces lèvres une seconde fois…Bien que son esprit ait opté pour la première solution, ce fut la seconde qu'il mit en pratique.

Cette fois, il franchit lentement la distance qui les séparait, laissant le temps à Edd de réagir. La seule réaction de celui ci fut de lever la tête et de fermer les yeux. Marc posa alors tendrement ses lèvres sur les siennes, appréciant chaque sensation procurée. Cette fois, Edd répondit à son baiser et passa ses bras autour de son coup. Encourager par ce geste, et ne pouvant résister plus longtemps à son désir, il l'entraîna dans la chambre. Une fois au milieu de la pièce, il hésita un instant.

-" Tu es sûr que…"

Mais il ne put finir sa phrase: Edd l'embrassait et les dirigeaient vers son lit. A présent il savait que son désir était partagé: il commença à le déshabiller et Edd fit de même. Quelques instants plus tard, ils étaient tous les deux nus, allongés sur le lit, chacun découvrant le corps de l'autre.

Edd désirait toucher, caresser, goûter, mais il ne savait comment s'y prendre, et de toutes façons, il ne pouvait plus émettre une seule pensée cohérente. Marc lui faisait subir la plus douce des tortures, faisant glisser ses mains sur son corps, couvrant chaque parcelle de sa peau de baisers brûlants, l'excitant toujours un peu plus. Marc se contentait de suivre son instinct, son envie. Il se laissait simplement guider par les gémissements de son amant pour savoir s'il devait continuer ou non ce qu'il commençait.

Alors qu'il jouait affectueusement avec ses tétons, il pouvait sentir les mains de Edd se crisper dans son dos, entendre son souffle devenir plus court. Il aimait beaucoup ce jeu qu'il venait de s'inventer: faire devenir Edd à moitié fou de plaisir. C'est pourquoi, avec des gestes d'une lenteur et d'une douceur frustrante pour son partenaire, il descendit le long de son torse et de son ventre. Il laissa sa langue s'attarder autour du nombril et y tracer des arabesques folles, avant de regarder Edd à nouveau. Celui ci semblait perdu dans le plaisir procurer par toutes les délicieuses caresses. Et c'est ce moment que choisi Marc pour faire glisser sa langue le long du sexe de son amant. Visiblement surpris par ce geste, Edd laissa échapper un cri, et il ne put que retenir son souffle lorsque Marc le pris entièrement dans sa bouche. Il effectuait de longs mouvements de va et vient, sa langue se faisant douce et caressante. Edd était totalement submergé par les vagues de plaisir qui l'envahissaient, il en oubliait presque de respirer. A ce moment précis, la seule chose dont il était certain, c'est que jamais auparavant il n'avait connu de telles sensations. Sans même contrôler ses gestes, il posa ses mains sur la tête de son amant, le forçant à le prendre plus profondément dans sa bouche, à accélérer le mouvement.

Au bout de plusieurs minutes, sentant son amant trop proche de la jouissance, il s'arrêta. Edd, revenant doucement à la réalité, ne put émettre qu'un faible grondement pour manifester son mécontentement. Marc se leva, sortit de la chambre, et alla dans la salle de bain. Là il pris un tube de crème quelconque et revint dans la chambre. Il s'arrêta à quelques pas du lit et observa un moment l'objet de son désir. Edd sortait doucement de sa torpeur et le regardait, les yeux mi-clos. Il lui sourit, alla l'embrasser, puis retourna sur le lit. Il mit de la crème sur ses mains et tout en recommençant ses caresses, il en fit glisser une entre les fesse de son amant, le faisant soupirer. Lorsqu'un premier doigt s'insinua en lui, Edd ne réagit pas, s'abandonnant au plaisir de nouvelles caresses sur son sexe tendu. Le second le fit se contracter mais il s'habitua rapidement à cette nouvelle sensation, et lorsqu'un troisième doigt vint rejoindre les deux premiers, il gémit de contentement. Savourant son plaisir, Edd avait fermé les yeux. Ce n'est que lorsque les caresses cessèrent qu'il les rouvrit pour voir Marc enduire son propre sexe avec de la crème.

Ceci fait, ce dernier lui sourit à nouveau, et il écarta les cuisses en signe d'invite. Marc souleva légèrement son bassin et le pénétra doucement pour ne pas lui faire mal. Malgré le plaisir, la douleur était présente elle aussi, et par réflexe, Edd n'avait pu s'empêcher de serrer les larges épaules de Marc. Mais lorsque celui-ci commença de longs mouvements de va et vient, la douleur fut bannie, et seul le plaisir domina leur étreinte. Le rythme et le plaisir allèrent crescendo. Marc voulait toujours aller un peu plus loin, et Edd cherchait à s'empaler toujours un peu plus sur lui. Bientôt, leurs soupirs se muèrent en gémissements puis en cris tant leur plaisir était sans limite. Puis la tension retomba. Ils s'assouvirent en même temps et Marc se laissa tomber dans les bras de son amant. Celui ci l'enlaça et ils restèrent ainsi pendant de longues minutes, tentant de revenir à la réalité. Enfin Marc se retira, et ils s'embrassèrent passionnément. Edd se blottit dans ses bras, posa sa tête au creux de son coup et lui murmura:

-" Depuis le temps que je voulais…"

Marc sourit et lui murmura à son tour:

-" Oui…moi aussi…"

Ils s'endormirent ainsi, Marc serrant Edd contre lui.

**********

Marc se réveilla tôt dans la matinée. Il se leva avec précautions pour ne pas réveillé Edd. Il s'habilla en silence et regarda une dernière fois celui qu'il avait désiré pendant longtemps. Comme il s'apprêtait à lui donner un dernier baiser, il se ravisa: il risquait de le réveiller, et il n'aimait pas les à dieux. La mort dans l'âme, il fit demi-tour, pris son sac resté dans l'entrée, enfila ses baskets et s'en alla.

 

Fin

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