Coucou tout le monde!!!!

Ben j’en avais touché deux mots dans Roman d’Amitié 1, voilà donc comme promis le début de la première partie de Roman d’Amitié 2, l’histoire de Tohru Hanagata et Kenji Fujima. Pour parler franchement, ça n’aura normalement pas grand chose à voir avec Roman d’Amitié 1, qui est quand même un peu la Planète des Singes à Cuculand… Ici… Ben… Bon déjà physiquement ça s’améliore (vous me direz que j’aurai difficilement pu faire pire), Hanagata, c’est un style, faut aimer quoi (et perso j’aime beaucoup… m’enfin on me dit souvent que j’ai des goûts chiottes T_T), quant à Fujima il est quand même censé être le bichouchou de Slam Dunk. Quant au cucu… je sais pas trop encore… après tout Fujima c’est quand même, comme l’a si bien désigné Annachan, le Tripote-Master hein… J’verrai selon le développement de l’histoire.

Sur ce bonne lecture à tous et critiques, commentaires, insultes, idées de scénar sont les bienvenus!

 

 

Roman d’amitié 2

Tohru Hanagata et Kenji Fujima

 

 

Prélude

Hanagata observait dans la pénombre le visage de celui qui était couché dans ses bras. Kenji… Les rayons de la lune filtrant au travers des rideaux mal fermés soulignaient la pureté et la délicatesse des traits quasi féminins du capitaine (nda : Caro, la nana qui sait pas faire des histoires sans le mot " capitaine " dedans ^^;;) de Shôyô. Ses grands yeux bleus étaient clos mais les longs cils à eux seuls laissaient présager de la beauté du regard. Délicatement, pour ne pas le réveiller, Hanagata caressa les cheveux châtains. Dans son sommeil, Fujima esquissa un sourire qui réchauffa le cœur de son compagnon. Combien de larmes Kenji avait-il versé avant d’enfin accepter l’amour qu’il avait à lui offrir ? Trop, bien trop… Et tout cela par la faute de…

Comme à chaque fois qu’il y repensait, Hanagata sentit une bouffée de colère l’envahir. S’il n’avait pas été là pour Kenji au bon moment qui sait ce qui aurait pu lui arriver ! Qui sait où il serait à l’heure actuelle ! Hanagata resserra son étreinte autour du corps de son amant pour se calmer. Mais tout allait bien désormais. Oui, tout s’était finalement réglé pour le mieux et Kenji avait retrouvé le sourire, le bonheur et enfin la paix. Le numéro cinq de Shôyô n’était pourtant pas dupe. Il savait bien que résidaient encore tout au fond du cœur de son capitaine l’amertume et la douleur, mais peut être aussi, et pour son plus grand dépit, une certaine nostalgie. Cependant, Hanagata ne doutait pas qu’avec le temps et son aide, celui ci oublierait.

Il s’installa plus confortablement contre Fujima en poussant un soupir d’aise.

***************

-Tohru ! Réveille-toi ! Tu vas finir par être en retard pour ton premier jour de lycée !

La voix de sa mère le tira d’un sommeil lourd. Il ouvrit difficilement les yeux et chercha à tâtons ses lunettes sur la table de nuit. Lorsqu’il les trouva et les chaussa, le monde flou qui l’entourait se précisa et il réalisa, à la lumière qui filtrait au travers des volets, que s’il ne se dépêchait pas un peu, les prévisions de sa mère allait se confirmer. Il s’étira et extirpa sa longue silhouette du lit. Un mètre quatre-vingt-quatorze malgré ses quinze ans, il n’allait une fois encore pas passer inaperçu à la rentrée des classes. Mais cela était aussi une bonne chose. Il allait vite se faire remarquer au sein du club de basket.

Il avait choisi d’entrer à Shôyô essentiellement pour son équipe de basket-ball, l’une des meilleures du département de Kanagawa. Depuis son enfance, il avait toujours été beaucoup plus grand que tout les autres et bien évidemment, il avait décidé de jouer au basket, voulant mettre à profit cet immense corps que la nature lui avait donné. Il avait toujours été d’un naturel renfermé, constamment caché derrière ses épaisses lunettes qui confirmaient sa qualité d’élève modèle. Le sport avait été pour lui un moyen de se libérer et de s’affirmer.

Mais le basket lui avait également permis de découvrir un autre pan de sa personnalité. Pendant que dans les vestiaires ses équipiers discutaient des qualités poitrinaires de telle ou telle pom-pom girl, Hanagata préférait, du coin de l’œil, observer leurs torses plats et musclés, leurs épaules carrées ou leurs fesses étroites. Cela ne l’avait pas traumatisé outre mesure. Il n’avait jamais été attiré par les filles et n’avait pas passé des heures à s’interroger sur ses réels penchants. Il avait juste accepté le fait avec son habituel stoïcisme. Il n’en avait cependant jamais parlé à qui que ce soit et n’avait même jamais, bien qu’il ait plutôt un joli visage, eu de petit ami. Pour le moment, la simple contemplation lointaine des autres garçons lui suffisait amplement.

En enfilant son uniforme neuf, il se demanda à quoi ressembleraient ses nouveaux équipiers. Il avait déjà eu l’occasion d’assister à des matchs de Shôyô mais n’avait pas remarqué parmi les anciens quelqu’un qui fut spécialement à son goût. Peut-être l’élu de son cœur ferait-il parti tout comme lui des premières années ! Il sourit à cette pensée. Il ne se considérait pas comme un grand romantique et des choses telles que le coup de foudre ou le grand amour lui étaient toujours apparues comme quelque peu dérisoires. Il avait toujours eu un côté bien trop terre à terre.

Une fois prêt, il descendit à la cuisine et avala rapidement son petit déjeuner.

-Pas trop nerveux à l’idée de cette première journée de lycée ? interrogea sa mère.

Tohru secoua la tête. Il était du genre renfermé mais pas du tout du genre à s’angoisser pour une simple rentrée des classes. Il savait pourtant parfaitement que nombreux allaient être ceux qui se retourneraient sur son passage. Un première année de sa taille, on n’en croisait pas à tous les coins de rue ! Mais il avait rapidement appris à ne plus se soucier de cela.

-A quelle heure tu comptes rentrer ? demanda-t-elle ensuite alors qu’il terminait son bol de soupe miso.

Il haussa les épaules.

-Je ne sais pas trop. Je voulais voir s’il m’était possible de m’inscrire dès aujourd’hui au club de basket. Je ne sais pas combien de temps ça va prendre ou si les entraînements vont déjà commencer.

Elle sourit. Elle savait depuis longtemps à quel point le basket avait eu un effet libérateur sur son immense fils et à quel point il s’était réjoui de rentrer dans un club aussi prestigieux que celui de Shôyô. Elle espérait vivement qu’il se sentirait vite intégré à l’équipe.

-D’accord, je ne t’attends pas pour une heure précise. Mais ne néglige pas tes cours pour le basket hein !

Il lui jeta un regard en coin amusé auquel elle répondit. Tous deux savaient parfaitement que malgré tout le temps consacré au sport, Tohru avait toujours été, et de loin, le meilleur élève de sa classe.

Il rajusta ses lunettes, lui dit au revoir d’un petit signe de la main, attrapa son sac, enfila ses chaussures et sortit.

Il marcha d’un bon pas jusqu’à la gare, pressé de découvrir ses nouveaux camarades de classe et de club. Il n’avait que deux stations de train et le lycée se trouvait tout près de la gare. Une bonne chose !

Le wagon dans lequel il entra était bondé de lycéens, comme il s’y était bien évidemment attendu. Les premières années étaient tout comme lui tout excités à l’idée de se retrouver enfin au lycée, alors que les secondes et troisièmes années étaient ravis de retrouver leurs amis après la longue période des vacances. Il parcourut la foule du regard à la recherche d’un visage connu mais n’en trouva pas. Seuls quelques élèves de son ancien collège avaient choisi Shôyô pour lycée et ils ne faisaient de toute façon pas parti de ses plus proches amis.

Discrètement, il calla son long corps dans l’un des coins du wagon et patiemment attendit que les deux stations passent. Il était heureux de mesurer une tête de plus que les autres, celui lui permettait au moins de respirer facilement.

La salle du panneau où était indiquée la liste des classes lui rappela fortement le train dont il venait de sortir. Une immense foule, bruyante et agitée. Il s’y fraya un passage et plissant des yeux, parvint à lire son nom sur l’une des feuilles sans avoir trop à s’approcher. Il eut à peine le temps de déchiffrer les noms de ses nouveaux camarades, sans qu’aucun ne lui paraisse familier, que la cloche retentit. Rapidement il s’élança dans les couloirs à la recherche de sa salle. Les jours de rentrée, les professeurs n’étaient pas sévères avec les nombreux retardataires mais Tohru préférait se faire le moins remarquer possible. Rien que sa taille frappait déjà suffisamment les esprits.

La porte de la classe était encore ouverte quand il y pénétra. Bon nombre de tables étaient déjà occupées et le professeur déjà au pupitre. Il sentit tous les regards se tourner vers lui et avec hâte, traversa la salle la tête baissée jusqu’à une table libre tout au fond. Il n’aimait pas être le centre d’attention ! Heureusement pour lui, d’autres élèves entrèrent quelques secondes plus tard. Le plus discrètement possible, les retardataires sortirent leurs affaires et le professeur commença l’appel.

La première matinée passa rapidement. Les élèves reçurent leur emploi du temps, les règles du lycée leur furent expliquées et quelques autres points du même genre furent réglés. Hanagata fut ravi d’apprendre que les clubs avaient déjà ouverts depuis quelques jours et qu’on pouvait dès à présent s’y inscrire.

Comme en ce premier jour, les cours de l’après-midi n’avaient pas lieu, Hanagata se dépêcha de manger le bentô que sa mère lui avait préparé, seul au soleil sur le toit du lycée puis fonça au gymnase.

Rien que le bruit des ballons rebondissant sur le parquet lui donna des frissons d’excitation. Il allait enfin faire parti de la prestigieuse équipe de Shôyô. Il n’était pas encore un excellent joueur mais avait du potentiel et espérait déjà faire bonne figure auprès de ses aînés. Le cœur battant fort dans sa poitrine, il poussa la porte et pénétra dans le gymnase.

Il ne s’était pas attendu à ce qu’il y ait déjà autant de monde. Sur le terrain, un match amical semblait déjà se jouer et un petit groupe s’était installé autour pour encourager les deux équipes. D’autres encore s’échauffaient ou s’entraînaient aux exercices de bases. Shôyô était vraiment une équipe réputée qui attirait de nombreux joueurs. Quelque peu déstabilisé, Hanagata fit quelques pas à l’intérieur du gymnase lorsqu’une voix le fit sursauter.

-Je peux t’aider ?

Il se retourna vivement et dû comme toujours baisser les yeux pour croiser le regard de son interlocuteur. Il le reconnut immédiatement. Yukio Ohtani. Celui-ci, joueur clé de Shôyô l’année passée alors qu’il n’était encore qu’en classe de seconde, était à présent passé capitaine et faisait de son mieux pour aider les toutes nouvelles ou les futures recrues.

-Je… je voudrais m’inscrire, bredouilla Hanagata, impressionné d’avoir déjà à faire à un joueur si renommé.

Ohtani hocha la tête et lui indiqua une table à l’écart.

-C’est par là, viens avec moi.

Hanagata le suivit sans piper mot. Si la rentrée des classes l’avait en elle-même laissé de marbre, le fait d’intégrer une nouvelle équipe lui donnait plus que sa dose d’émotion.

-Tu viens d’entrer en première année ? reprit alors Ohtani en lui tendant un feuillet d’inscription.

-Oui.

Hanagata le remplit rapidement et le rendit au capitaine de Shôyô qui le détaillait de la tête aux pieds. Il se redressa, tentant de masquer sa gêne.

-Tu mesures combien ? demanda enfin son sempai, comme si la question le taraudait depuis un moment déjà.

-Un mètre quatre-vingt-quatorze…

Ohtani lâcha un sifflement.

-Impressionnant !

-Il paraît, intervint alors un joueur de seconde année chargé de collecter les fiches, que l’équipe de Ryônan a recruté un première année d’un mètre quatre-vingt-dix-neuf !

Le capitaine leva un sourcil étonné.

-Qui ça ?

Le seconde année fit une moue.

-Je ne sais pas trop, c’est mon frère qui m’en a parlé. Un certain Big Jun ou quelque chose dans ce goût là.

Ohtani haussa les épaules.

-Jamais entendu parler. Encore un qui n’a que sa taille pour lui !

Puis il reporta son attention sur Hanagata.

-Et toi… Hanagata Tohru, lut-il sur la fiche, as-tu plus que ta taille ?

Hanagata réajusta ses lunettes sur son nez, tentant de se donner une certaine contenance.

-J’espère bien.

-Et bien nous verrons vite cela ! conclut Ohtani en lui donnant une claque dans le dos.

Ils furent soudainement interrompus par les acclamations des spectateurs du match voisin que Hanagata avait même complètement oublié.

-Ohtani, Ohtani! Viens vite voir ! Il y a un première année extraordinaire ! Interpella alors une voix.

-Si tu veux bien m’excuser Hanagata…

Et le capitaine de Shôyô s’élança jusqu’au bord du terrain. Aussi brusquement abandonné, Hanagata n’eut rien d’autre à faire que d’aller à son tour observer le prodige.

Celui-ci, bien que pas très grand, semblait pourtant monopoliser une part énorme du terrain. Quiconque le croisait ne manquait pas de se faire subtiliser la balle, et quiconque voulait la lui reprendre se faisait passer sans avoir le temps d’esquisser un geste. Mais si les autres observaient principalement les qualités techniques du jeune homme, Hanagata n’avait quant à lui d’yeux que pour ce visage d’ange et cette silhouette délicate. A l’instant même où son regard s’était posé sur son nouveau coéquipier, il avait senti son cœur s’emballer comme jamais auparavant, ses jambes lui avaient paru faibles et ses joues s’étaient enflammées. La perspective du coup de foudre dont il avait ri à peine quelques heures auparavant ne lui paraissait désormais plus aussi ridicule. Cette chevelure légère, ces traits quasiment féminins et pourtant ce corps délicatement musclé et surtout ces yeux d’un bleu profond… Hanagata se sentit soudainement comme prisonnier, comme si son corps et sa volonté étaient entièrement liés à ce garçon qu’il ne connaissait pourtant pas. Et pendant toute la fin du match, il ne le quitta pas un instant des yeux, s’enivrant de son image et de ses gestes, détaillant la moindre de ses expressions.

Lorsque l’arbitre siffla la fin de la rencontre, les premières années furent appelés à se mettre en rang pour se présenter à leurs aînés. A regret, Hanagata détacha son regard du jeune homme pour venir se placer aux côtés des autres. Il se consola à la perspective d’apprendre son nom.

Le capitaine Ohtani prit la parole, félicitant les rookies sur le choix de leur lycée et leur souhaitant bonne chance pour l’année à venir au sein de l’équipe de Shôyô. S’en suivi l’habituel blabla requis en ce type de circonstance. Hanagata n’écoutait que d’une oreille distraite. Il tentait de repérer l’endroit de la file où se tenait le petit prodige mais il n’osait trop tourner la tête, de peur de se faire remarquer. Finalement, il abandonna.

Puis chacun fut amené à se nommer et à donner son collège d’origine, sa taille et son poste habituel.

Le premier de la file, un garçon, plutôt grand, aux cheveux très courts, et vraisemblablement timide, prit la parole, visiblement à contre cœur.

-Je m’appelle Kazushi Hasegawa, je viens du collège Umezawa, je mesure un mètre quatre-vingt-cinq et je joue généralement ailier.

S’en suivi quelques autres joueurs parmi lesquels Hanagata retint les noms de Nagano et Takano, puis vint son tour de se présenter.

-Je m’appelle Tohru Hanagata, je viens du collège (nda : quelqu’un sait ? Pasque pas moi !), je mesure un mètre quatre-vingt-quatorze…

Quelques sifflements admiratifs se firent entendre.

-… et j’occupe habituellement le poste de pivot.

Ohtani approuva d’un hochement de tête.

Quelques autres joueurs se présentèrent à leur tour, puis un murmure s’élevant parmi les aînés fit comprendre à Hanagata que c’était à présent au tour du jeune prodige de parler. Il se pencha un peu et parvint à l’apercevoir. Immédiatement son cœur s’emballa.

-Je m’appelle Kenji Fujima…

La voix sonna douce mais ferme aux oreilles d’Hanagata. Kenji Fujima… Un nom qui le faisait déjà frissonner… Il ferma les yeux et imagina cette même voix prononcer son propre nom.

-… je mesure un mètre soixante-quatorze et je suis arrière.

Les derniers joueurs se nommèrent puis tous furent autorisés à prendre congé. Le véritable entraînement ne commencerait que le lendemain.

La foule des lycéens se dispersa et Hanagata chercha frénétiquement Fujima du regard mais sans succès. Il allait prendre la direction de la sortie, partagé entre excitation et déception, lorsqu’un appel derrière lui le retint.

-Tohru Hanagata ?

Hanagata se figea sur place. Quelques minutes auparavant, il avait fantasmé sur le fait d’entendre cette voix prononcer son nom mais il ne s’était pas attendu à ce que cela arrive aussi rapidement. Il déglutit péniblement, tentant de ralentir les battements frénétiques de son cœur et se retourna.

Tous les efforts qu’il avait pu faire pour se calmer volèrent en éclat. Devant lui se tenait un Kenji Fujima souriant et Hanagata découvrit que son sourire était encore plus extraordinaire que le reste de sa personne, un sourire franc et enthousiaste, qui faisait pétiller ses extraordinaires yeux bleus. Hanagata se dit qu’il n’avait jamais rencontré personne d’aussi beau et d’aussi attirant que Kenji Fujima. Il espérait juste que ce dernier ne remarque pas son début d’érection.

-Tohru Hanagata ? répéta Fujima, d’une voix un peu plus appuyée, sans doute surpris du silence de son nouveau coéquipier.

-Euh… oui, répondit tout simplement celui-ci, ne sachant qu’ajouter.

Le sourire de Fujima s’élargit.

-Je suis content de te voir ici ! s’exclama-t-il ensuite.

Hanagata lui lança un regard surpris. Qu’est ce que Fujima voulait dire par là ?

Devant son apparente confusion, ce dernier se pressa d’ajouter :

-On est dans la même classe !

-Vrai… vraiment ? interrogea Hanagata, quelque peu incrédule. Etait-il possible que la chance soit de son côté au point d’avoir Fujima avec lui en cours ?

Fujima hocha la tête avec vivacité.

-Oui ! Lorsque tu es arrivé ce matin, je t’ai tout de suite repéré, à cause de ta taille ! Je me suis dit qu’un grand type comme toi ne pouvait que faire du basket ! Et que si tu n’en faisais pas, il était de mon devoir de te convaincre de rejoindre le club ! Ca m’a fait drôlement plaisir lorsque je t’ai vu au bord du terrain !

Hanagata se sentit soudainement submergé par ce flot de parole et l’émotion qu’il soulevait en lui. L’enthousiasme de Fujima le ravissait autant qu’il le paralysait.

-A moi aussi, répondit-il bêtement d’une voix qui lui parut trop tremblante.

Le sourire et le regard de Fujima changèrent subtilement mais Hanagata n’aurait pu dire en quoi.

-Bon, je dois y aller ! On se voit demain ?

Hanagata hocha la tête.

Fujima le salua d’une tape sur l’épaule qui se termina en délicate caresse sur son bras et s’éloigna en trottinant. Hanagata n’aurait pu dire si le dernier geste de Fujima était volontaire ou non, toujours est-il que ses membres étaient couverts de chair de poule, que son cœur était sur le point d’exploser et que la bosse entre ses jambes était devenue bien plus visible. Il se passa une main dans les cheveux et secoua la tête. Il commençait à se faire des films, ce n’était pas une bonne chose ça. Fujima n’était sans doute rien de plus qu’un gentil garçon très amical et lui comme un idiot il se laissait emporter par ses pulsions.

Il se rendit aux toilettes pour se passer un peu d’eau sur le visage et se calmer puis rentra chez lui l’esprit plus troublé que jamais. Il considérait sa rencontre avec Kenji Fujima comme une chance extraordinaire qui évidemment le ravissait mais il ne doutait pas que cela n’allait pas aller sans leur poser quelques problèmes. Enfin, il allait tenter de prendre ça avec son stoïcisme habituel et il verrait bien comment les choses allaient évoluer avec le temps… et surtout ne pas trop se laisser impressionner par les effets sans doute trompeurs d’une toute première rencontre.

N’empêche que ce soir là, en se couchant, Tohru Hanagata ne put s’empêcher de se demander quel effet cela ferait de tenir Kenji Fujima dans ses bras, de goûter ses lèvres et sa peau, de toucher son corps, et il commença à se caresser…

***************

Le lendemain matin, Hanagata prit bien garde d’arriver un peu en avance en cours. Tout d’abord il n’avait pas l’intention de se faire remarquer encore une fois par son retard, ensuite il espérait que cela lui donnerait l’occasion de discuter quelques minutes avec Kenji Fujima.

Le veille, pendant toute la soirée et même une bonne partie de la nuit, il n’avait pu que rêver de ces yeux bleus et même sa mère lui avait fait remarquer qu’il était plutôt silencieux, enfin plus encore qu’habituellement, alors qu’elle attendait visiblement un compte-rendu complet de cette première journée de lycée. Tohru s’était alors contenté de hausser les épaules et de répondre qu’il était plutôt fatigué.

A peine eut-il posé un pied dans la salle de classe qu’une voix enthousiaste le héla. Tentant de masquer un sourire ravi, il posa son sac à sa table et salua Fujima d’un petit signe de la main. Ce dernier quitta immédiatement sa place pour le rejoindre.

-Salut Hanagata !

Hanagata inspira fort. Bien, il parvenait à à peu près garder son self-contrôle. Son comportement émotif lors de sa rencontre avec Kenji lui avait été tellement inhabituel.

-Salut Fujima, répondit-il d’une voix posée.

Fujima lui sourit. Hanagata sentit une nouvelle faiblesse le gagner et il en profita pour s’asseoir.

-Tu permets ? interrogea Fujima en s’installant sur sa table.

Hanagata ne put que hocher la tête.

-C’est aujourd’hui que commence le véritable entraînement, enchaîna immédiatement Kenji, j’avoue que j’angoisse un petit peu !

Hanagata secoua la tête. Fujima avait dit cela avec tellement de simplicité. Avait-il seulement conscience de ses capacités réelles ?

-Honnêtement, je pense que tu n’as pas besoin de stresser pour ça ! Je t’ai regardé hier tu… tu as un niveau exceptionnel ! Je suis jaloux, conclut-il avec une légère moue.

Pendant quelques secondes, Fujima le fixa de ses grands yeux étonnés puis il éclata de rire.

-Qu’est ce qu’il y ? interrogea Hanagata en haussant un sourcil.

Fujima lui posa une main sur l’épaule, tentant de reprendre son calme. Lorsqu’il y parvint enfin, il déclara :

-Tu as une telle façon de dire ça ! Franchement tu n’as pas de quoi être jaloux ! Et puis si on part dans une telle direction, je peux t’assurer que moi je suis jaloux de ta taille.

Hanagata se laissa aller contre le dossier de sa chaise, évitant ainsi tout contact trop troublant avec la main de Fujima.

-La taille n’est rien sans la technique ! Et toi tu as une technique… fabuleuse ! Je t’assure.

Fujima s’installa en tailleur sur la table, posa ses coudes sur ses genoux et sa tête sur ses mains et plongea son regard dans celui d’Hanagata.

-Tu penses réellement ?

Hanagata tourna légèrement la tête, tentant de cacher son trouble.

-Bien sûr ! Hier, pendant le match, tout le monde n’avait d’yeux que pour toi. Tu es à mon avis peut être même le meilleur rookie de Kanagawa.

A son grand étonnement, Fujima baissa la tête et son sourire se fit moins brillant, plus triste mais plus profond aussi.

-Non, murmura-t-il, pas le meilleur…

-Comment ça ?

-Parce qu’il y a toujours meilleur que soit ! lança-t-il simplement, retrouvant soudainement sa bonne humeur.

-C’est idiot comme réponse, maugréa Hanagata, troublé par cette brusque saute de caractère. Qu’est ce que Fujima avait réellement voulu dire par la ? Bah, il aurait bien l’occasion de le découvrir. Il avait bien l’intention de connaître toutes les facettes de Fujima, peu importe le temps que ça lui prendrait.

-Peut être que je suis moins intelligent que j’en ai l’air ! répliqua le jeune homme, son rire cristallin fusant une nouvelle fois à travers la classe.

Hanagata ne put retenir un sourire.

-Bon écoute, reprit-il ensuite, si ma technique t’impressionne à ce point là, nous n’aurons qu’à nous entraîner ensemble ! Je t’aiderai à améliorer ta technique et toi tu m’aideras à euh…

-A améliorer ta taille ? interrogea Hanagata d’une voix suspicieuse. C’est complètement idiot ça aussi !

Avant que Fujima n’ait pu se justifier, la porte de la classe s’ouvrit, laissant entrer le professeur. Fujima quitta brusquement la table Hanagata, retournant rapidement vers sa place. A mi-chemin il stoppa et se tourna vers le géant.

-On déjeune ensemble ? proposa-t-il, un sourire radieux aux lèvres.

Sentant son cœur s’emballer de nouveau, Hanagata hocha la tête, ce qui parut ravir Fujima au plus haut point.

Contrairement à la veille, la matinée passa à une lenteur incroyable. Hanagata ne parvenait pas à se concentrer sur le cours, ses pensées sans cesse ramener à Fujima. Celui-ci était beau, sympathique, amical et son comportement certainement ambigu… A moins que ce soit moi qui m’imagine des choses, se lamenta une nouvelle fois Tohru. Il était du genre garder les pieds sur terre mais le soudain désir qu’il venait de se découvrir pour Kenji Fujima n’altérait-il pas sa perception des évènements ? Il ne savait plus que penser. De plus, de sa place, il ne parvenait, malgré sa taille, à n’apercevoir qu’un petit morceau de Fujima, caché par deux rangées d’élèves. Pas étonnement qu’il ne l’ait pas repéré avant. N’empêche que maintenant, ce positionnement le frustrait. Au moins, se repaître de la vision de Fujima l’aurait aidé à oublier ce maudit cours qui n’en finissait pas. Avec un soupir, il décida de prendre son mal en patience.

Enfin l’heure du déjeuner arriva. Hanagata se retint difficilement de pousser un cri de bonheur. A peine la cloche eut-elle retentit, qu’il bondit de sa chaise, fouilla dans son sac à la recherche de son bentô puis rejoignit Fujima qui l’attendait près de sa propre table, sa propre boîte déjeuner entre les bras.

-On y va ! lança-t-il.

Hanagata hocha la tête et le suivit vers la sortie, se retenant à grand peine de poser la main sur l’épaule de son ami pour le guider jusqu’à la porte.

-Où veux-tu qu’on s’installe ? reprit Fujima d’une voix enjouée.

-Je ne sais pas, comme tu veux…

Fujima ralentit le pas, semblant réfléchir puis déclara :

-Il fait beau, on n’a qu’à manger sur la pelouse à côté du terrain de base-ball !

Hanagata approuva. Ici ou ailleurs, tant qu’il était avec Fujima, ça ne lui posait pas de problème.

Tous deux s’installèrent au soleil, côte à côte à regarder l’équipe de base ball à l’échauffement. Excepté de temps à autre les cris des joueurs, tout était calme et Hanagata se serait presque cru à un rendez-vous galant. Il ferma les yeux.

-Qu’est ce qui te fait sourire ?

La voix de Fujima le ramena à la réalité. Gêné d’avoir été surpris en pleine rêverie, Hanagata se sentit légèrement rougir et maudit sa réaction. Il remonta ses lunettes sur son nez et haussa les épaules.

-Rien, c’est juste qu’il fait beau et que… c’est plutôt agréable d’être ici, précisa-t-il, se retenant d’ajouter un " avec toi " trop compromettant.

Fujima lui sourit mais son regard s’était fait plus perçant, comme s’il avait tout de même parfaitement saisit la pensée de son équipier. Hanagata tourna la tête, plus embarrassé que jamais. Il entendit Fujima se déplacer légèrement pour s’installer tout près de lui, jusqu’à ce que leurs bras se touchent. Hanagata sentit de nouveau la chaire de poule lui couvrir le corps.

-Alors, si tu me racontais comment tu en es arrivé à jouer au basket hein ? proposa Fujima.

Hanagata déglutit péniblement avant d’oser tourner la tête. Fujima était tellement proche, il aurait pu se perdre dans le bleu de ses yeux.

-Et bien, commença-t-il, rassuré que sa voix ne trahisse pas son émoi, j’ai toujours été très grand et… en fait ma mère se disait qu’avec ma taille je devais faire un complexe face aux autres enfants. Pour être honnête, je ne me souviens pas avoir ressenti quelque chose de tel mais bon, maman s’était mis ça dans l’esprit ! C’est pourquoi, lorsque je suis entré au collège, je me suis inscrit dans le club de basket. A l’époque, ça ne m’enchantait pas plus que ça ! J’avais déjà mes cours de piano alors en plus le basket…

Fujima ouvrit de grands yeux.

-Tu joues du piano ?

Hanagata hocha la tête.

-Oui, je me débrouille… (nda : cherchez pas, c’est juste que je suis persuadée que Hanagata joue super bien du piano mais y’a pas de raison c’est moi qui délire ^^;;;)

-C’est vrai qu’avec tes grandes mains, ce doit être plus facile… déclara Fujima en se saisissant de l’une des mains de Hanagata. Avant que celui ci n’ait pu réagir, il avait posé sa paume a plat contre la sienne, pour en comparer la taille. La main de Hanagata faisait facilement une phalange de plus que la sienne.

-Vraiment des grandes mains ! déclara-t-il alors. Mais en même temps des doigts si fins… ajouta-t-il quelques secondes plus tard, libérant enfin la main d’un Hanagata autant pétrifié par la gêne que par le désir.

Soit ce type est ultra naïf, soit il m’allume outrageusement, constata ce dernier, ne sachant pour quelle solution pencher mais espérant vivement que la seconde serait la bonne.

-Il faudra que tu m’en joues un jour, du piano, reprit Fujima comme si de rien n’était.

Hanagata hocha la tête.

-Tu n’auras qu’à passer à la maison ce week-end si tu n’as rien d’autre à faire.

Fujima resta silencieux quelques secondes avant de répondre.

-En fait, je ne sais pas trop… Ce n’est pas ce week-end qu’on fait le week-end d’intégration de l’équipe ?

-Quoi donc ? interrogea Hanagata, qui n’avait pas entendu parler de cela. Qu’est ce que c’est ?

Fujima haussa les épaules.

-Je ne sais pas trop mais j’ai entendu deux anciens en parler hier. Apparemment tous les ans, le premier week-end de la rentrée, l’équipe organise une petite sortie, histoire qu’on apprenne tous à se connaître. Mais je ne suis pas bien sûr, c’est juste une conversation que j’ai surprise comme ça. Si ça se trouve je suis complètement à côté de la plaque ! conclut-il avec son habituel sourire enjoué.

-Si c’est vrai, on nous en parlera probablement tout à l’heure.

-Je suppose.

Hanagata ouvrit son bentô et laissa échapper une légère grimace en y découvrant des croquettes de citrouilles accompagnées de brocolis. Il avait pourtant à maintes reprises fait comprendre à sa mère qu’il n’en raffolait pas spécialement.

-Un problème ? s’inquiéta Fujima.

-Non, non, pas spécialement. C’est juste que la prochaine fois j’essaierai de faire moi-même mon déjeuner.

-Ah parce que tu cuisines en plus ?

Hanagata gloussa en repensant à la dernière fois qu’il avait tenté de préparer quelque chose.

-Non, absolument pas ! Je suis une vraie calamité ! Mais au moins je tenterai d’utiliser des ingrédients potables !

Fujima lui sourit de nouveau.

-Je suis content de savoir que tu as au moins une lacune ! Je commençais à me demander si tu n’avais pas tous les talents !

-Comment ça ? interrogea Hanagata, franchement surpris.

-Et bien déjà le basket et puis le piano ! Et puis en plus je suis sûr que tu es bon élève !

Le géant lui jeta un coup d’œil en coin.

-Qu’est ce qui te fait dire ça ?

Fujima posa à terre son propre bentô puis se tourna face à Hanagata, approchant son visage tout près de celui de son ami, comme pour mieux l’étudier. Celui ci baissa le regard, sentant une nouvelle bouffée de chaleur lui envahir le corps.

-Je ne sais pas… Ca vient peut-être des lunettes… Attends…

Avant que Hanagata n’ait pus protester, Fujima lui avait retiré ses lunettes. Il cligna des yeux et constata que son ami s’était encore rapproché, au point qu’il pouvait sentir son souffle contre sa joue. Il recula prestement, avant de totalement perdre le contrôle de lui-même.

Comme s’il n’avait rien remarqué, Fujima lui rendit ses lunettes et secoua la tête en reprenant sa place d’origine.

-Non, c’est pas ça non plus. Juste une impression générale en fait… J’ai raison ?

Hanagata ne répondit pas immédiatement, étudiant discrètement le visage rayonnant de Fujima. Celui ci avait définitivement l’air trop innocent pour être honnête.

-Je ne suis pas trop mauvais, admit Hanagata avant que son silence ne paraisse trop suspect.

-Pas trop mauvais, répéta Fujima, d’une voix incrédule. Tu as été classé combien à ta promo de collège ?

Tohru soupira.

-Premier…

Fujima se renfrogna brusquement.

-Et c’est ça que tu appelles pas trop mauvais ! s’exclama-t-il en donnant à Hanagata une légère claque sur l’arrière du crâne. Arrête de jouer les modestes !

-Hey !

Mais le rire de Fujima le dissuada vite de toute vengeance, même mesquine. C’était étrange, pensait Tohru, cette complicité qui s’était installé entre eux alors que finalement ils ne se connaissaient qu’à peine. Deux jours seulement et ils plaisantaient déjà comme les meilleurs amis du monde. Il ne s’était jamais senti aussi vite à l’aise en compagnie de quelqu’un. La seule ombre au tableau restait ce désir physique irrépressible qu’il ressentait pour Fujima. Tant qu’il parvenait à se contrôler, cela ne posait aucun problème mais si Fujima continuait à se comporter… et bien comme il se comportait, il ne savait pas combien de temps il pourrait tenir sans commettre de faux pas.

Il réalisa alors que celui-ci, armé de ses baguettes, piquait dans son bentô des croquettes de citrouille pour les mettre dans le sien.

-Qu’est ce que tu fais ?

Fujima leva vers lui de grands yeux innocents.

-Je croyais que tu n’aimais pas ça, alors je t’échange la moitié de tes croquettes contre la moitié de mon poulet, ça te va ?

Hanagata haussa les sourcils.

-Tu aimes les croquettes de citrouille ?

Fujima hocha la tête avec véhémence.

-Bien sûr ! En fait je suis capable de presque tout avaler ! précisa-t-il avec un grand sourire.

Hanagata piocha à son tour du poulet dans la boîte de Fujima, ravi de se débarrasser d’une partie de ses ignobles croquettes aussi facilement.

-Donc tu n’avais pas envie de faire du basket ? reprit brutalement Fujima.

-Pardon ?

-Tu n’as pas terminé de me raconter comment tu en étais arrivé à jouer au basket !

Hanagata éclata de rire. Il avait complètement oublié que c’était de cela qu’ils discutaient à la base.

-Oh en fait il n’y a pas grand chose d’autre à ajouter. Poussé par ma mère j’ai commencé le basket et puis finalement ça m’a bien plu alors j’ai continué ! C’est tout !

Fujima hocha la tête, visiblement satisfait et croqua à belles dents dans un brocoli qu’il avait chipé au passage dans le bentô de Tohru qui ne s’en formalisa pas.

-Et toi ? Tu as commencé comment ?

Fujima avala rapidement son brocoli et le fit passer avec une gorgée de Pocari Sweat acheté quelques minutes auparavant au distributeur.

-En fait rien d’exceptionnel, il y avait un terrain juste à côté de chez moi, j’y allais avec des amis de temps en temps et puis finalement comme j’étais plutôt doué, je suis entré dans le club du collège !

-Plutôt doué hein ? Et après c’est moi qui joue les modestes ! Tu es un petit génie du ballon !

Fujima fit une petite moue et lui tira la langue.

-Bon c’est vrai, admit-il finalement. Enfin c’est ce que tout le monde me dit alors je finis par le croire !

Leurs regards se croisèrent et tous deux partirent d’un grand éclat de rire.

Ils poursuivirent leur repas joyeusement, discutant essentiellement de basket. Ils étaient bien évidemment ravis d’être tous deux dans la célèbre équipe de Shôyô et n’avait qu’une envie, c’était de parvenir au tournoi national et d’y faire meilleur figure possible.

Ils terminaient juste leur déjeuner lorsque Hanagata remarqua à quelques mètres d’eux, un grand garçon solitaire qui lui aussi finissait apparemment juste son repas.

-Il n’est pas dans l’équipe de basket celui la ? interrogea-t-il en amenant l’attention de Fujima sur le jeune homme. Hasequelque chose ?

Fujima hocha la tête.

-Oui, un première année, Hasegawa. Hey, Kazushi ! appela-t-il alors, en agitant le bras.

Hasegawa leva la tête, surpris qu’on s’intéresse à lui et ses joues s’empourprèrent quand son regard se posa sur ses deux nouveaux coéquipiers.

-Bonjour, bredouilla-t-il, simplement, sans bouger de sa place.

Hanagata le gratifia d’un signe de tête auquel il ne reçut aucune réponse. L’autre avait déjà rebaissé les yeux.

-Kazushi, interrogea Fujima, tu te souviens de nous ? On est aussi de l’équipe de basket ! Tohru Hanagata et Kenji Fujima.

Hasegawa hocha légèrement la tête et Fujima poussa un long soupir découragé.

-Pourquoi tu n’es pas venu manger avec nous ? reprit-il tout de même.

-Je ne vous avais pas vu, répondit Hasegawa d’une voix quasi inaudible.

-Et bien viens maintenant ! insista encore une fois Fujima.

Hasegawa se leva brusquement, son bentô vide à la main, le visage écarlate.

-Euh… je n’ai pas le temps là maintenant. Il faut que je passe à l’administration. A bientôt.

Et il s’éloigna à grands pas.

-Timide ! conclut Fujima. Mais moi aussi j’ai des trucs administratifs à régler, grommela-t-il, j’avais complètement oublié avec tout ça. Bon je te retrouve tout à l’heure, Hanagata.

Et il se leva à son tour.

-Kazushi hein ? interrogea Hanagata brusquement.

Fujima, qui s’éloignait juste, se retourna, l’étonnement écarquillant ses grands yeux bleus.

-Ben oui ! Comme il avait l’air coincé, j’ai essayé de le mettre à l’aise ! Bon apparemment, ça n’a pas été une réussite …

Hanagata hocha la tête.

-Mais si tu es jaloux, je l’appellerai Hasegawa, termina Fujima en lui lança un clin d’œil.

Et il s’en alla en trottinant.

Tohru le regarda disparaître à l’angle d’un bâtiment et ne put retenir un sourire triomphant.

Cette fois il en était sûr, Fujima l’allumait outrageusement.

(à suivre…)

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