Subaru martyr hospitalier

Fin (KI a dit " enfin " ??)

Tout le monde qu'il est encore là ?

 

Le vase de lys se fendilla avant d'éclater. Les tessons vinrent rejoindre sur le tapis le plastique fondu (anciennement un gode en plastique offert par Karen "pour passer les longues nuit touts seul" avait-elle dit à Subaru), et les derniers vestiges d'un repas aussi peu ragoûtant servi que balancé contre le mur comme l'avait fait Seishiro quelques minutes auparavant.

Maintenant c'était officiel, Seishiro boudait.

Heu, je veux dire que le grrrrrand Saurazukamori se réfugiait dans une humeur plus appropriée à la réflexion.

Sur la table de chevet, son agenda secret était grand ouvert et dans la rubrique bloc-note, il y avait marqué à l'encre rouge :

"PANCER A MASACRER TUER ECRASER ECLATER CREVER EXPLOSER EVENTRER LOBOTOMISER LE DOCTEURE". (dû à son entrainement très précoce de Sakurazukamori, je précise que Seishiro n'a pas eu la chance d'aller beaucoup à l'école…)

Le n'horrible docteur en question, avec le vice auquel il s’adonnait 2 à 3 fois par jour, avait kidnappé le tendre doux et délectable Subaru. "Pour un examen médical… apprrrrrrofondi…" avait t-il roucoulé à l'oreille d'Ecrevisse/Subaru avant de l'emporter.

Pour tout dire, Subaru s'en était allé partagé entre le soulagement de s'éloigner des regards lubriques de Seishiro qui dégoulinaient le long de son cou et l'inquiétude provoquée par les regards convenus entre le médecin et les infirmières.

-"Quelques p'tites minutes kiladit.." grommela Seishiro.

En fait, les p'ites minutes s'étaient changées en heures sous le regard exaspéré et inquiétant du Sakurazukamori. Et maintenant, ledit sujet maraudait de désespoir entre ses draps…

-" Monsieur ??? "

 

Seishiro était déjà debout affichant un air totalement désintéressé, inexpressif, neutre, vide, placide… bref, du genre je-ne-pensais-à-rien-de-spécial-et-surtout-pas-à-faire-des-TP-de-fics-yaoi-avec-l’innocent-Subaru.

Donc, Seishiro s’était redressé d’un coup, adoptant un air souverain. L’infirmière jeta un regard inquiet dans la chambre, à l’affût du moindre objet bizarre et dont elle n’avait absolument pas tellement envie de découvrir l’usage. Le seul objet dont l’usage semblait aussi inconnu qu’inquiétant était un sakurazukamori grandeur nature dressé au milieu de la pièce.

Bch :Ben ça me paraît pourtant évident ! Mich quel est l’usage qu’on peut avoir d’un Sakurazukamori grandeur nature, particulièrement s’il est en parfait état de marche enfin!!

Mch : Heu… Un instant de faiblesse… J’le refrai plus pardon

Bch : mmm, ça passe pour cette fois… Va en paix et garde-toi de la rédemption.

Mch : oh oui !!! Plus fort !!!

Il tourna lentement son regard majestueux vers elle. L’effet fut quelque peu perdu à cause des plis que l’oreiller avait laissé sur ses pommettes hautes. Néamoins, sa pupille couleur de feu semblait la transpercer et elle ne pouvait s’empêcher de détailler son visage fin et racé. Son nez droit, ses lèvres sensuelles, sa chemise entr’ouverte laissant juste suggérer un torse large et musclé et imberbe et on va arrêter de repomper sur Caro…. Les boutons du bas était défaits et découvraient un ventre lisse et finement dessiné qui surplombait…

-" Quel est le mautif qui me veau l’onneur de sept visite impromptue et inèspèrée , jante damme?? "

Ahhhhh !! Quelle voix suave !! Dommage que même son accent sensuel laisse percevoir les fautes d’orthographe…

-" Hum, le docteur aimerait vous examiner… "... (et moi aussi !!)

Bon, le devoir l’appelait… ainsi que les raisons de santé. Il allait patiemment laisser le médecin exprimer son avis avant d’entreprendre un certain massacre envers une certaine personne pour de certaines raisons. Je dirais même plus, pour des raisons certaines ! Mais, bon, au prix où lui coûtait le praticien, il fallait bien le rentabiliser un p’tit peu.

Et pis, avec un peu de chance, il entr’apercevrait le délectable Subaru…

*****

Profil japonais de 20 à 30 ans

Je vais le prendre par les poils de nez…

Tous uns à uns recouverts de pétales blancs

L’empaler sur un thermomètre périmé…

Miroirs brisés, expriment-ils des regrets ?

Le découper en fines tranches avec son bistouri…

Les experts sont formels, l’assassin les connaît

Offrir à sa progéniture un puzzle parternel…

Pas de sentiments, aucuns signes d’affection

Ou mieux, le remonter à l’envers : un " genitor patchwork " !…

Ennui, désoeuvrement, dure est sa condition

Lui plonger la tête aux milieu des effluves odorantes que dégagent avec beaucoup d’ardeur les socquettes de Bchan après une journée de dur labeur…

Ouais ben attend si tu voulais bien me prêter des sous-vêtements quand je viens dormir chez toi et que j’ai oublié les rechanges je serais pas obligée de porter 48h d’affilée les même chaussettes et la puanteur serait divisée par deux !!

Tant de corps retrouvés, fragiles sont les pistes

Le couvrir de Nutella et le laisser ainsi à l’heure du goûter ligoté sur la table de Bchan…

Avec des cracottes?

Personne n’est arrêté, s’enlise la police

Le noyer dans un bocal à cornichon…

Démence, vengeance, ou acte gratuit

Va y avoir du sang sur les mur et de la tripe au plafond…

Et sa prochaine proie, Subaru Suméragi

Et le pendre avec…

Avec l’aide du médecin, sait-il qu’elle fuit ?

Lui injecter son stock de mercurochrome… hein, kestadi ??

L’ œil droit borgne, un ciré Armani…

et pourquoi pas des espadrilles Yves-St-Laurent tant que t’y es ?

Et finalement, je vais le buter jusqu’à ce que mort s’en suive.

Ayant pris d’excellentes résolutions, Seishiro entra dans le bureau du futur défunt.

*****

Le docteur Clowney avait un superbe bureau dirigé plein ouest, ce qui lui permettait de bénéficier pleinement du soleil. L’heure étant encore assez matinale, personnes et objets étaient baignés d’un lumière rouge qui leur donnait un relief inquiétant.

En entrant dans la pièce, Seishiro avait tout de suite senti l’ambiance qui s’en dégagait et surtout qui lui laissait présager de bien mauvaises nouvelles. (Faut dire aussi qu’il est pô –totalement- con, il a lu le synopsis !).

Bref, se retournant, lentement, l’homme de science, d’un geste dramatique, désigna noblement la couchette où le patient devait aller s’installer. Bon, Sakurazukamori était déjà vautré dessus. ("  plus ça ira vite, mieux ce sera… je lui pose 2, 3 questions puis.. à table !! ")

Alors avançant d’un pas élégant, l’homme en blouse blanche s’approcha d’un chariot où l’attendaient ses fidèles instruments, frétillant d’impatience et…

-" Bon tu nous lâche avec ton char ??? Ouaip, toi là, derrière le clavier !! Et toi le Doc, raboule ta partie postérieure ici, qu’on discute !! "

… ?…

-" OK, Doc, la partie supérieure aussi… "

Glissement des pas sur le plancher vitrifié… -regard n’assasinateur de Seischiro- …Hum, Le Docteur cavala de toute la force de ses courtes pattes en se ramassant sur le lino. –Sourire approbateur, ouf !-

-" Bon, tout d’ab, fais ton job, mec "

Alors que le médecin s’affairait…

-" Tu sais pas koi, on pourrait monter une boîte tous les deux, tu recouds ceux avec lequels j’en découds puis je les découds à la sortie pour que tu puisses… hé, tu m’accoustiques ?"

-Oui, Monsieur, je vous astique bien.

Rhooooooooooooooooooo !!!!! Quel mauvais goût ! Quelle obscénité sous-jacente et même jacente tout court !!!

…Que je suis fière de toi Mich ! ^U^

-Meuh non c’était qu’un échauffement….

-Farpais !Enfin, il est vrai que souvent y a plus grand-chose à recoudre après que j’en a fini !! Le dernier, c’est au papier buvard qu’ils l’on récuperé, ils ont recollé les morceaux et l’on ramené chez sa veuve. Depuis, elle l’expose dans son salon : elle l’a trouvé sur son paillasson, personne n’a osé lui expliquer et elle a cru que c’était de l’art abstrait !Arf arf !!! "

Monsieur Sakurazuka(mori) s’esclaffait et Monsieur Clowney, lui, sentait comme une brusque augmentation de la chaleur ambiante.

-" C’est sympa de blaguer avec toi, mec. Mais bon, c’est pas tout ça, j’en suis où ?

-Heu… ‘semblerait que vous puissiez sortir dès maintenant.

-Vrai, mais c’est super méga cooool !

-Oui, tout me paraît normal, enfin presque normal. Je veux dire que tout est normal ensemble. 

-Perfect, mec ! Bon, et miam miam Subaru, il est où ??

-Hum, Monsieur Subaru Suméragi 13ème chef du Grand Clan Suméragi et…

-… mon futur déjeuner, abrège !

-Est parfaitement remis de ses blessures physiques, mais il semblerait qu’un stress accumulé nous oblige à le garder pour un surveillance plus attentive.

-KOI ?? Vous voulez me séparer de Subichouchou?? Meurtrier !! Z’assassin, méchant !!

-Calmez-vous ce n’est que momentané et… "

Seishiro respira un grand coup, ferma les yeux, se concentra très fort et parvint à extraire une idée de son esprit lubrique et pervers (Oui !! Seishiro, t’es le plus grand !!).

Quand, il les rouvrit, la lumière rouge était dûe à un soleil mourrant au lointaint. Le docteur était tout rouge et suant dans la même position.

Rhooooooooooo tu nous les aura toutes faites !!!!!

Eh ouais… Toutes ^U^

Sakurazukamori sourit cruellement.

-" Rassurez-moi, Doc… Vous avez un grand salon et une femme de goût ?? "

*****

Subaru était debout devant la fenêtre de la chambre. Tous les plâtres et autres décorations médicales lui avait été retirés. Il pouvait se mouvoir parfaitement. Et maintenant, après avoir tourné longtemps dans la chambre qu’il occuperait seul à présent, il s’était posté devant la fenêtre. Il faisait presque nuit mais personne ne lui avait encore apporté son plateau-repas. Les hurlements qui avaient retenti quelques minutes auparavant semblaient avoir mobilisé l’attention de tout le corps médical.

Il soupira.

Subaru s’ennuyait.

Le second lit n’avait pas été refait et en y glissant les mains il pouvait presque sentir encore la chaleur d’un corps.

…Seishiro le bombardant de petits pois, Seishiro le pendant à la colonne de perfusion, Seichiro… endormi, le visage détendu, riant avec Kamui, saoûl…

Les lumières de la ville se reflétaient dans la vitre. A ses pieds, il pouvait voir les néons affolés d’une ambulance.

-" Quelqu’un vient de se faire renverser par une voiture.. "

La solitude le fatiguait. Il se coucha entre les draps. Il pouvait encore y sentir une odeur de cerisier. Il ferma les yeux, et une larme coula lentement le long de sa joue pour se perdre dans les draps bl…

-" Subaru-Honey !! Toi, ici ?? Quelle surprise !! "

Un infirmier le souleva pour l’aider à se coucher dans le lit resté vacant.

-" Ouille !! gaffe !! "

La porte se referma et Subaru l’air stupide –pas plus que d’habitude- regarda Momie-Seichiro affalé(e) sur le lit.

Seichiro releva la tête et lui sourit, l’air penaud :

-" Je viens de me faire renverser par une grand’mère. "

 

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